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soustraire

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(1119)[1][2] Réfection, vers 1270, de l’ancien français sustraire, sostraire, soztraire, soustraire[3][1], via le moyen français soustraire, soubtraire. La forme en ancien français est elle-même adaptée du latin classique subtrahere[1][2], composé de sub- (« sous- ») et de trahere (« tirer, enlever »), littéralement « tirer par le bas »[1][2]. Il existait jusqu’au début du XVIIe siècle les formes avec un b étymologique substraire (Fin XVe siècle) et soubtraire (1538)[1][2]. Par analyse de surface, dérivé de traire, avec le préfixe sous-.

Attestations historiques 

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(XIIe siècle) : De chainture piour ne se puit homme chaindre Que justice subtraire. — (Jehan des Preis, Geste de Liege, alexandrin 33505 → lire en ligne)
La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)
Soustraire (3) en arithmétique

soustraire \sus.tʁɛʁ\ transitif 3e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se soustraire)

  1. Retirer, dérober.
    • Gvozdiline a récupéré dans l'appartement de l'officier des appareils photo Minox, […], deux dossiers momentanément soustraits à la bibliothèque confidentielle de l'état-major de l'Armée rouge. — (Pierre Accoce & Jean Dewever, Le monde parallèle, ou, La vérité sur l'espionnage, Fayard/Chantrel, 1968, page 126)
    • Il a soustrait du dossier les pièces les plus importantes.
    • Il a soustrait des effets considérables de la succession.
    • Soustrayez ce qui appartient au décor et tout ce qui reste devient alors suspect. — (Sherlock Holmes au XXIIe siècle, 1999)
  2. Faire échapper à ; préserver de ; affranchir de.
    • Je vivais pour mes enfants, ne faisant aucune visite et me soustrayant aux réunions en nombre où il m'eût été possible, chacun s'exprimant alors comme il lui chaut, de saisir les divers aspects de mon mari en tant qu'homme mêlé à d'autres hommes, […]. — (Suzanne Martinon, Eux et nous, Paris : Librairie Plon, 1937)
    • Rien ne peut le soustraire à ma fureur.
    • Se soustraire à la puissance paternelle.
    • Se soustraire au châtiment.
    • Se soustraire aux importunités de quelqu’un.
  3. (Arithmétique) Retrancher un nombre d’un autre.
    • L’arithmétique enseigne à additionner, à soustraire, à multiplier et à diviser.
    • Si on soustrait 1 de 3 on obtient 2.
    • Rappelons la règle relative aux déductions : un contribuable peut soustraire de ses revenus les dépenses qui ont servi à générer ces entrées d’argent. J’insiste sur le « peut », il n’y a aucune obligation de le faire. — (Daniel Germain, La gestion de la PCU, broche à foin jusqu’à la fin, Le journal du Québec, 23 décembre 2020)
Traditionnellement, les verbes en -raire sont considérés comme ne se conjuguant ni au passé simple de l’indicatif, ni à l’imparfait du subjonctif[4], les anciennes formes en soustraisi- (je soustraisis, que je soustraisisse, etc.)[5][6] étant tombées en désuétude. Cependant l’usage montre que ces temps ne sont pas réellement inusités (→ voir Conjugaison:français/soustraire). :
  • Bien des fois, comprenant à ses cris frénétiques qu'elle avait faim, nous portions un morceau de viande à sa bouche, et au moment où elle allait le saisir entre les dents, nous le lui soustrayâmes pour le lui mettre entre ses mains ; […]. — (Docteur Crommelinck, « Du traitement des phrénopathies », dans Annales Médicales Belges, du dimanche 26 novembre 1843, 2e année, Bruxelles : Imprimerie de H. Bourlard, p. 426)
  • On raconte, en effet, que c’est après un pèlerinage, fait par Abou-Yousouf à Médine en compagnie de Harnoun-ar-Raschid, que ce docteur, frappé de l’immense accroissement des biens Wakoufs, abandonna l’opinion de son maître relativement à la révocabilité des donations pieuses et conçut l’idée de les placer sous un régime protecteur qui les soustrayât au droit de répétition que la coutume reconaissait jusqu’alors à tout donateur bénévole. — (Professeur I. Nauphalk, Cours de droit musulman, Premier Fascicule,Trenké et Fusnot, Maximilanovsky péréoulk, 1886, page 133 → lire en ligne)
  • On convertit force peuples et souverains sur la terre barbare. Mais, un jour, un roi curieux eut le désir sacrilège de regarder la relique, Alors un ange le blessa et à jamais soustrayit le Vase à la vue des hommes... — (Andre Thérive, Les portes de l’enfer, Bloud & Gay, 1925 → lire en ligne)
  • Geneve profita de l’occaſion, & ſe mit en liberté, embraſſa la réformation, & ſe ſouſtraiſit au pouvoir, & de son évèque, & du duc de savoir [...] — (Mrs. La Croze & Formey, Abrégé élémentaire de l’Histoire universelle, Tome II, Jules Henri Pott, 1777, page 407 → lire en ligne)
Retirer, dérober
Retrancher un nombre d’un autre
Retirer, dérober
Retrancher un nombre d’un autre

Apparentés étymologiques

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Retrancher un nombre d’un autre
Retrancher un nombre d’un autre

Vocabulaire apparenté par le sens

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Retirer, dérober
Retrancher un nombre d’un autre
Traductions à trier
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Prononciation

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Références

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  1. a b c d et e Alain ReyDictionnaire historique de la langue française, Dictionnaires Le Robert, Paris, 1992 (6e édition, 2022)
  2. a b c et d « soustraire », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  3. « soustraire », dans le FEW (Französisches Etymologisches Wörterbuch), 1922-2002 → consulter cet ouvrage
  4. « Conjugaison du verbe soustraire », dictionnaire.lerobert.com (consulté le 30 décembre 2024)
  5. Nathalie Bragantini-Maillard, Corinne Denoyelle, Cent verbes conjuguées en français médiéval, Armand Colin, 2012
  6. Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter, Dictionaire général de la langue française du commencement du XVIIe sicèle jusqu’à nos jours précédé d’un traité sur la formation de la langue, Tome I (A-F), Ch. Delagrave, 1895, page 242

Bibliographie

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