Lorsque l’avant-dernière syllabe du radical d’un verbe se termine en « e », certains groupes de consonnes finales (« ll, mm, ss », etc.) donnent la désinence \ɛ\ au lieu de \ə\ (« ch, l, m, s, t », etc. ; par exemple geler, semer). Le Littré donne systématiquement une prononciation en \ɛ\ qui ne change pas avec la syllabe finale (par exemple, voir « adresser », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage). En français européen moderne (comme le Robert l’indique, par exemple), la désinence devient \e\ devant une syllabe finale sonore (il y a quelques exceptions, surtout des verbes relativement récents qui descendent de noms communs, comme par exemple courrieller). En Amérique du Nord, cependant, la plupart des locuteurs préservent la prononciation « ancienne ». Le même phénomène touche les verbes où l’avant-dernière syllabe du radical se termine en « ê » ou parfois en « ai » (avec un plus grand nombre de groupes de consonnes possibles). Voir les exemples à droite.