Aux deux bouts du cylindre, pas grand-chose : d’un côté le petit œilleton niaisement évident du voyeur ; de l’autre, entre deux cercles opaques, les cristaux de couleur, verre peint d’un ton vif, atténué par le brouillard de la distance et l’idée de poussière.— (Philippe Delerm, La Première Gorgée de Bière et autres plaisirs minuscules, Gallimard, 1997, page 82)
Synonyme dejudas, petite ouverture pratiquée dans une porte permettant de voir qui est dans l’entrée.
Un œil a déjà bouché la lumière de l'œilleton, alors que j'appuie sur le bouton, signant ma présence par cette série de petits coups de sonnette qui fut si longtemps accueillie à la maison par une cavalcade d'enfants criant dans les escaliers : Voilà Papa ! Voilà Papa !— (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 199)
(Chemin de fer) Petite lampe (feu), auxiliaire d'un signal lumineux[1], retirant le caractère absolu de celui-ci quand il est fermé et quand celle-là est allumée.
Zarzavadjian avait appris à aimer l'univers enchevêtré des arrière-gares et des voies de triage. Tous les poteaux, les potences et les portiques et leurs signalisations suspendues. Les mirlitons d'approche, les œilletons de franchissement. Les sémaphores et les feux de heurtoirs. Et bien entendu l'infinie arborescence des rails.— (Ian Manook, Les Temps sauvages, Paris : Éditions Albin Michel, 2015)