trou du cul

Français

Étymologie

Composé des substantifs trou et cul reliés par du, contraction de la préposition de et de l’article défini le.

Locution nominale

Singulier	Pluriel
trou du cul	trous du cul
\tʁu dy ky\

trou du cul \tʁu dy ky\ masculin (France)

(Populaire) Anus, orifice du rectum.
- Arthur Rimbaud a rendu hommage à l’anus dans son fameux sonnet du trou du cul « L’Idole ».
- Comme je regagne la Corderie pour prendre congé de la douce Eve, au moment de traverser le hall, je sens quelque chose qui tente d’explorer mon trou du cul. — (Frédéric Dard (San-Antonio), Les huîtres me font bâiller, Fleuve Noir, 1995, page 135)
- Mais concluant je dis et maintiens, qu’il n’y a tel torchecul que d’un oison bien duveté, pourvu qu’on lui tienne la tête entre les jambes. Et m’en croyez sur mon honneur. Car vous sentez au trou du cul une volupté mirifique, tant par la douceur d’icelui duvet, que par la chaleur tempérée de l’oison, laquelle facilement est communiquée au boyau culier et autres intestins, jusqu’à venir à la région du cœur et du cerveau. — (François Rabelais, Gargantua, 1534)
(Vulgaire) (Injurieux) Personne peu recommandable et que l’on déteste.
- Quel trou du cul !
- Ce n’est pas ce jeune trou du cul qui m’apprendra mon métier !
- Il avait ensuite précisé que Houellebecq avait pour ennemis « à peu près tous les trous du cul de la place parisienne ». — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 305)
- Y’aura plus qu’à attendre 40 ans pour qu’y ait une autre bande de trous du cul qui la reloue la baraque de merde ! — (Jean-Marie Bigard, 100 % tout neuf ; Les films d’horreur)
(Vulgaire) Sujet plus ou moins scabreux.
- 11 mai 1940 – Les Alliés ont immédiatement traversé la frontière pour se joindre aux troupes belges. Et pendant ce temps, nous parlions peinture abstraite et trous du cul avec les amis de Pasquale, une dizaine de sculpteurs, d’écrivain ou de peintres, tous méconnus sinon ratés, ce qui les rapprochait dans l’amertume et la grossièreté. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 13)
(Vulgaire) Endroit très isolé.
- Au départ, l’homme n’avait pas grand-chose pour lui : un physique passe-partout, un accent de bouseux galiléen, et surtout il venait de Nazareth, le trou du cul du monde. — (Éric-Emmanuel Schmitt, L’Évangile selon Pilate, 2000, collection Le Livre de Poche, page 88)
(Cartes à jouer) Jeu de cartes qui se joue à quatre joueurs ou plus, avec un jeu de 54 cartes.
- Le trou du cul, de par son nom, annonce déjà l'ambiance de ce sympathique jeu de cartes où les joueurs passeront de statuts privilégiés (roi, président, tout autre titre pompant) à celui moins flatteur de trou du cul. — ([1])