Littré[1] le donne d’origine germanique et l’apparente à nook, (« coin, angle de deux murs ») en anglais, nok (« faîte, came ») en néerlandais, Nocke (« came ») en allemand, apparenté à nochère.
Pour le TLFi[2], du bas-latin *nauca, crase de *navica, diminutif de navis (« nef, navire »), apparenté à nacelle.
(Nom commun 2) En ancien français noe (« prairie marécageuse »), du gaulois *nauda (« marécage »)[2]. Pour Littré[1], c’est le même mot que le suivant : en nage a le sens de « en eaux, inondé, plongé dans l’eau ».
Nombreuses noues, bras secondaires ou méandres abandonnés aux eaux stagnantes, ressemblant aux bayous de Louisiane.— (Jean-Paul Kauffmann, Remonter la Marne, Fayard, 2013, Le Livre de Poche, page 280)
« Une noue doit être rincée de temps à autre par le mouvement de la rivière. Sinon, elle meurt », déclare le Maître des Eaux.— (Jean-Paul Kauffmann, Remonter la Marne, Fayard, 2013, Le Livre de Poche, page 281)
Les bouleaux lèvent dans les noues, les aulnes par terres mouvantes, les merisiers en terres fraîches et le genièvre en terre aride.— (Elias Lönnrot, Le Kalevala, chant 2, traduction de Gabriel Rebourcet)
Tandis que les mots poursuivaient leur lent martèlement, Thomas pensa aux endroits où vivaient les siens. John Summer, le vieux Giizis, Clothilde Fleury, Angus Watch, Buggy Morrissey et Anakwad habitaient des baraques de rondins et de terre nichées dans les noues et les collines, à l’abri du vent. Ils tiraient leur eau des étangs ou de maigres sources, éclairaient leur maison au kérosène.— (Louise Erdrich, Celui qui veille, traduit de l'américain par Sarah Gurcel, Albin Michel, 2022, page 239)
Fossé d’écoulement des eaux.Noue pour les eaux pluviales, Arques, Pas-de-Calais (France).
La noue est une des nombreuses techniques alternatives pour la gestion des eaux de ruissellement urbain utilisée pour parer aux inconvénients hydrauliques de l'imperméabilisation croissante des villes, qui cause des problèmes d'inondation en aval (ou sur place) et d'éventuel déficit en alimentation de la nappe sous-jacente ; des techniques « passives » de ce type, en réalité fort anciennes, sont testées dans différents pays et contextes.
L’ajout de végétaux dans la noue permet de diminuer les vitesses de ruissellement, ce qui a pour effet d’augmenter la sédimentation, l’infiltration de l’eau à travers le sol et l’évapotranspiration, le transfert de l’eau vers l’atmosphère par l’évaporation et par la transpiration des plantes lors de la photosynthèse.— (Charlotte Lemieux, "Les noues végétalisées, des ouvrages de gestion des eaux pluviales efficaces", Avizo Experts-Conseils, 2021. → lire en ligne)
Première personne du singulier du présent de l’indicatif denouer.
Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif denouer.
La nostalgie est « un sentiment de perte et de déplacement, mais aussi une histoire d’amour que l’on noue avec son propre imaginaire », écrivait le sociologue Zygmunt Bauman dans Retrotopia.— (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 9 septembre 2022, page 10)
Première personne du singulier du présent du subjonctif denouer.
Troisième personne du singulier du présent du subjonctif denouer.
Deuxième personne du singulier de l’impératif denouer.
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage (noe)