Gradivus
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]Adjectif
[modifier le wikicode]Cas | Singulier |
---|---|
Nominatif | Gradivus |
Vocatif | Gradive |
Accusatif | Gradivum |
Génitif | Gradivī |
Datif | Gradivō |
Ablatif | Gradivō |
Gradivus \Prononciation ?\
- (Religion) Épithète de Mars, qui était à l’origine une divinité champêtre (Mars Silvanus, Campestris, Custos, Conservator), s’appelait aussi Gradivus, « le dieu qui fait pousser ». Plus tard, Mars a été assimilé à Arès, dieu de la guerre, mais son surnom lui est resté. Notez, dans l’exemple ci-dessous l’étymologie que lui donne saint Isidore de Séville pour faire du dieu païen une sorte de « pousse-au-crime », attribuant, au passage, cette irrespectueuse étymologies aux Thraces.
quae sibi promissae sensit rata signa rapinae,
— (Ovide, Metamorphoses, livre XIV)
innixusque hastae pressos temone cruento
inpavidus conscendit equos Gradivus et ictu
verberis increpuit pronusque per aera lapsus
constitit in summo nemorosi colle Palati
reddentemque suo iam regia iura Quiriti
abstulit Iliaden: corpus mortale per auras
dilapsum tenues, ceu lata plumbea funda
missa solet medio glans intabescere caelo;
pulchra subit facies et pulvinaribus altis
dignior, est qualis trabeati forma Quirini.- A ce signe, qui lui permet de ravir Romulus à la terre, Mars, la lance en main, monte fièrement sur son char ensanglanté, excite ses coursiers, franchit en un instant les plaines de l’air, et descend sur la cime couronnée de forêts du mont Palatin. Au moment où Romulus rendait la justice à son peuple, il l’enlève ; la dépouille mortelle du héros se dissout dans les airs, comme la balle de plomb vigoureusement lancée par la fronde. Il prend une forme divine, plus digne des banquets célestes, la forme de Quirinus revêtu de la trabée.
Mars autem apud Thracos Gradivus dicitur, eo quod in bello gradum inferant qui pugnant, aut quod inpigre gradiantur.
— (Isidore, Etymologiarum libri, livre VIII)
Références
[modifier le wikicode]- « Gradivus », dans Félix Gaffiot, Dictionnaire latin français, Hachette, 1934 → consulter cet ouvrage
- [1] Michel Bréal et Anatole Bailly, Dictionnaire étymologique latin, Hachette, Paris, 1885 → consulter cet ouvrage