ك ف ر
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- (Date à préciser) Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
La racine superpose quatre champs sémantiques sans grand rapport entre eux:
- L'idée de couvrir, avec كَفَرَ (kafara) (« couvrir ») conduit probablement à la couverture كَافِرٌ (kâfirũ) (« qui cache ») et de là le village de toiles de tentes, كَفْرٌ (kafrũ) (« village ») et كِفْرٌ (kifrũ) (« ténèbres ») ou كَفْرَةٌ (kafr@ũ) (« ténèbres »), ténèbres de la nuit mais également كَافِرٌ (kâfirũ) (ici, « océan, grande vallée ») et كَفْرٌ (kafrũ) (ici, « terre »). La couverture peut également être au sens moral ou figuré, avec notamment تَكْفِيرٌ (takfîrũ) (« expiation ») ou كَفَّارَةٌ (kaf²âr@ũ) (« expiation »). C'est peut-être le piquet de tente كَفْرٌ (kafrũ) (ici, « petit bâton ») qui donne par image كَفِرٌ (kafirũ) (« grand et raide »).
- L'idée d'ingratitude, avec كَفَرَ (kafara) (« renier »), conduit à tout un vocabulaire décrivant le mécréant كَفُورٌ (kafûrũ) (« impie ») et ses blasphèmes.
- كَفْرٌ (kafrũ) (ici, « adoration ») ou تَكْفِيرٌ (takfîrũ) (ici, « diadème ») vient peut-être d'un aspect du couronnement perse.
- كَافُورٌ (kâfûrũ) (« camphre ») vient du persan, du nom malais kapur Barus qui veut dire « craie de Barus ». Les marchands malais, qui vendaient le camphre aux négociants venus d'Inde et du Moyen-Orient, l'appelaient kapur (craie) à cause de sa couleur blanche. Barus était le port sur la côte ouest de l'île indonésienne de Sumatra où les marchands étrangers venaient acheter le camphre.
- C'est peut-être à travers le sens de « mécréant » que les esclaves noirs ont été désignés par كَافُورٌ (kâfûrũ) (ici, « cafre »). Alternativement, ce peut être par antiphrase, les noirs étant appelés « camphre » par ironie sur la couleur blanche e celui-ci.
Outre la francisation directe de كَافِرٌ (kâfirũ) (cafir, kâfir) la racine a donné cafre et camphre en français, et de manière plus inattendue cafard.
Radical
[modifier le wikicode]- ك ف ر
- couvrir, renier
Dérivés de ك ف ر
[modifier le wikicode]- كَفَرَ (kafara) : couvrir
- كَفَرَ (kafara) : renier
- كَفَّرَ (kaf²ara) : recouvrir, se cacher
- كَافَرَ (kâfara) : nier une dette
- أَكْفَرَ (akfara) : blasphémer
- إِكْتَفَرَ (iktafara) : habiter toujours le même vilage
- كَفْرٌ (kafrũ) : village
- كَفْرَةٌ (kafr@ũ) : ténèbres
- كَفَرٌ (kafarũ) : aigle
- كَفِرٌ (kafirũ) : grand et raide
- كِفْرٌ (kifrũ) : ténèbres
- كُفْرٌ (kufrũ) : ingratitude, infidélité
- كُفْرَةٌ (kufr@ũ) : ingratitude
- كَفَّارٌ (kaf²ârũ) : très ingrat
- كَفَّارَةٌ (kaf²âr@ũ) : expiation
- كُفَارِيٌّ (kufâriy²ũ) : qui a de grandes oreilles
- كَفُورٌ (kafûrũ) : impie
- كَافِرٌ (kâfirũ) : qui cache
- كَافُورٌ (kâfûrũ) : camphre
- تَكْفِيرٌ (takfîrũ) : expiation
- مُكَفَّرٌ (mukaf²arũ) : qui éprouve de l'ingratitude
- مُكَفِّرٌ (mukaf²irũ) : armé de pied en cap
- مَكْفُورٌ (makfûrũ) : couvert
- مُتَكَفِّرٌ (mutakaf²irũ) : couvert d'armure
Références
[modifier le wikicode]- Dictionnaire arabe-français, vol. 2, Biberstein-Kazimirski, 1860 → consulter cet ouvrage (p.913)
- Dictionnaire arabe-français, vol. 2, Auguste Cherbonneau, 1876 → consulter cet ouvrage(p. 1056)