ratichon

Français

Étymologie

(Date à préciser) De rat avec suffixe -ichon → voir rat d’église, bigot et dévot.

Nom commun

Singulier	Pluriel
ratichon	ratichons
\ʁa.ti.ʃɔ̃\

ratichon \ʁa.ti.ʃɔ̃\ masculin

(Populaire) (Péjoratif) (Par plaisanterie) Prêtre ; curé.
- De ce pas, je vas lui dire ma façon de penser au ratichon ! — (G. Chevallier, Clochemerle, Rieder, Paris, 1934)
- L’on vit d’abord surgir un sacristain au camail citron agitant un goupillon d’or massif, puis trois ratichons brandissant sous un baldaquin à galons froufroutants un crucifix plutôt con, puis cinq borniols hissant un sapin d’acajou aux portants d’airain. — (Georges Perec, La Disparition, Gallimard, Paris, 1969)
- Ce ratichon fit un scandale
  Et rugit à travers les stalles :
  "Mort à toute peine de mort !" — (Georges Brassens, La Messe au pendu, 1976)
- Il fallait encore gagner du temps mais, cette fois, je perdis pied :
  – Hein, dis donc, hé ! au fait, le moine maudit, qu'est-ce qu'il glandait, ce nase, ce radis noir, ce foutu ratichon ? — (Frédéric-H. Fajardie, « Panne sèche », dans Chrysalide des villes, Paris : Manitoba-les Belles lettres, 1999)
(Par extension) Croyant, défenseur de la religion.
- Le Grand Dab songeait que, plus tard, quand les prisonniers seraient rentrés chez eux, que tout cela serait fini, aurait sombré dans un demi-oubli, la plupart, laïcs ou ratichons, affirmeraient gravement et péremptoirement que l’onanisme n’avait pour ainsi dire pas existé dans les Camps et que la proportion de ses adeptes avait été infime. — (Raymond Guérin, Les Poulpes, Gallimard, Paris, 1953)
(Parler gaga) Réprimande, reproche → voir engueulade et savon.
- J’espère que tu leur as passé un bon ratichon à ces deux zouaves, sinon ils vont recommencer !