partie carrée

Français

Étymologie

Composé de partie et de carré, car le carré à quatre côtés comme le nombre de participants.

(1751) Destouches écrit "j’ai prié Clarice d’amener avec elle la jolie cousine , avec qui tu ferais la partie carrée." en page f35 ans "Le Jeune homme à l'épreuve , comédie en cinq actes, en prose. De M. Néricault Destouches"
(1771) "On appelle une partie carrée , celle qui est faite entre deux hommes & deux femmes seulement, pour" en page 561 dans la "Dictionnaire universel françois et latin, vulgairement appelé Dictionnaire de Trévoux, contenant la signification et la définition des mots de l'une et de l'autre langue. Tome 6 / ... Nouvelle édition"

Locution nominale

Singulier	Pluriel
partie carrée	parties carrées
\paʁ.ti ka.ʁe\

partie carrée \paʁ.ti ka.ʁe\ féminin

(Familier) (Sexualité) Partie de plaisir entre deux hommes et deux femmes.
- On trouve une partie carrée tout établie dans l’Electre de Crébillon, pièce remplie d'ailleurs d'un tragique très-pathétique. — (Lettre de Voltaire à Frédéric II de Prusse, 5 février 1738, dans Œuvres complètes de Voltaire, volume 84, page 259, 1785)
- Dites cela, femme sublime et adorée, à d’autres ; mais pas au père Crevel, qui, sachez-le bien, a trop souvent banqueté dans des parties carrées avec votre scélérat de mari, pour ne pas savoir tout ce que vous valez ! — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
- C’est gentil, les parties carrées, mais (blaguez-moi si vous voulez) je suis une nature plutôt intime, qui préfère à tout autre plaisir la solitude à deux. — (Alphonse Allais, Les Pensées)
- Nous faisions souvent des parties carrées; je me trouvai bientôt seul avec les deux femmes; un coup de main avait nécessité pour quelques jours l'absence de Matkinston. — (Jacques Albin Simon Collin de Plancy, Histoire des bandits et des brigands les plus célèbres des quatre parties du Monde, Paris : Corbet aîné, 2^e éd., 1836, volume 2, page 73)
- Dans toute partie carrée la gourmandise doit aussi diriger le choix du menu, et quoique les gourmands n'en soient pas exclus, ils doivent laisser faire les dames, qui, après avoir tenu conseil, choisissent tout ce que leur goût particulier peut leur rendre plus agréable. — (M. Cardelli, Nouveau manuel complet des gourmands, ou L'art de faire les honneurs de sa table, Paris : Encyclopédie Roret, 1842, page 69)