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jouer va banque

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Locution composée du verbe jouer et de va banque (correspondant grosso modo, dans le jeu de cartes du pharaon, à banco au baccara) ; assez proche du plus courant jouer son va-tout.

Locution verbale

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jouer va banque \ʒwe va bɑ̃k\ (se conjugue → voir la conjugaison de jouer)

  1. (Vieilli) (Rare) Jouer son va-tout (cf. pour autres informations), tout risquer, tout miser.
    • Les conservateurs ne sont pas si pressés. Pour l’heure, ils tentent de former un grand parti populaire et chrétien sur les décombres des formations de leurs anciens coalisés. Ils ont d’ores et déjà réussi un coup de maître : l’Autodéfense d’Andrzej Lepper vient d’exploser. Le Droit et la Justice est en pourparlers avec les 15 dissidents de l’Autodéfense qui viennent de créer un nouveau club parlementaire : le Mouvement national-populaire. Avant, les Kaczynski ont réduit à néant le parti de l’extrême droite la Ligue des familles polonaises, en volant leur électorat. Jaroslaw Kaczynski a décidé de jouer va banque : dans une harangue mise en scène à la télévision publique vendredi soir, il a formulé son ultimatum : «la coalition mercredi ou des élections anticipées». — (Maya Szymanowska, Pologne – La coalition gouvernementale chancelle sur Radio France internationale – RFI, 23 septembre 2006)
    • L’ambassadeur ayant demandé que la note fût lue à la Diète, ce qu’Ochsenbein refusa, le diplomate se retira en laissant entendre qu’une intervention était plus vite réalisée qu’on ne pouvait le croire. C’est alors que le fougueux radical aurait répondu: «Si les puissances alliées veulent jouer va banque, nous jouerons avec (elles)!». — (Louis Burgener, « La politique suisse de la France en 1847 : d’après la correspondance entre Metternich et le comte Apponyi », dans Zeitschrift für schweizerische Geschichte / Revue d’histoire suisse, no 3, 1947, vol. 27, page 324-343 [texte intégral])
    • Non, ce n’est pas le fait d'appartenir à Rome qui fait la force de l'Eglise, c’est la valeur des gens qui la composent. Si les membres d’une Eglise, quelle qu’elle soit, sont assez profondément chrétiens pour risquer leur vie et leur avoir, et pour se mettre en lutte ouverte contre l'oppresseur, le gouvernement laïque réfléchira à deux fois avant de jouer va banque! — (A. Kiréeff, « Les Églises nationales : réponse à M. Brunetière », dans Revue internationale de théologie / Internationale theologische Zeitschrift / International theological review, no 38, 1902, vol. 10, page 287-295 [texte intégral])

Dérivés dans d’autres langues

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