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hébreu

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : Hébreu
(Siècle à préciser) Du latin Hebraeus, issu du grec ancien Ἑβραῖος, Hebraîos (« Hébreu »), de l'araméen ibrāy dérivé de la racine hébraïque עברי, ʿIḇrî (« traverser, passer ») lié au fait que le peuple était connu comme « ceux qui venaient de l’autre côté du Jourdain ».
L’abjad de l’hébreu.

hébreu (h muet)\e.bʁø\ masculin invariable

  1. (Linguistique) Langue sémitique, langue officielle d’Israël.
    • La langue hébraïque était ici l’instrument capital, puisque, des deux Bibles chrétiennes, l’une est en hébreu et que, même pour le Nouveau Testament, il n’y a pas de complète exégèse sans la connaissance de l’hébreu. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Calman-Lévy, Paris, 1883, page 286)
    • L’étude de l’hébreu est, par ses leçons, singulièrement facilitée. Je suis tombé de surprise quand je me suis trouvé en présence de cette langue si simple, sans construction, presque sans syntaxe, expression nue de l’idée pure, une vraie langue d’enfant. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Calman-Lévy, Paris, 1883, page 287)
    • Ben Yehuda fonde la première famille hébréophone du monde moderne, ayant pris la décision d’élever en hébreu les enfants que lui donne son épouse, rencontrée autrefois à Polotsk. — (Claude Hagège, Halte à la mort des langues, Éditions Odile Jacob, 2000, page 309)
    • Tandis qu’un banquier néoplatonicien régnait sur Florence, le jeune comte de Concordia, Pic de la Mirandole (1463-1494), s’initiait à l’hébreu, à l’araméen et se faisait traduire par l’énigmatique Flavius Mithridate, juif sicilien […] — (Chaim Wirszubski, Pic de la Mirandole et la cabale, traduction de Jean-Marc Mandosio, éditions de l’Éclat, Paris & Tel-Aviv, 2007)
    • Myriam va au jardin d'enfants à Haïfa, elle apprend à parler hébreu, Noémie aussi. C'est le mouvement sioniste qui œuvre à la pratique de la langue.
      – Tu veux dire que les Juifs ne parlaient pas hébreu, avant, dans leur vie quotidienne ?
      – Non. La langue hébraïque était la langue des textes, uniquement.
      – Un peu comme si Pascal, au lieu de traduire la Bible en français, avait encouragé les gens à parler latin ?
      — (Anne Berest, La Carte postale, Grasset, 2021, pages 46-47)
  2. (Familier) Ce qu’on se reconnaît incapable de comprendre.
Le code de cette langue (hébreu) dans le Wiktionnaire est he. (ISO 639-1)

Apparentés étymologiques

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Chose incompréhensible
Langue
Singulier Pluriel
Masculin hébreu
(h muet)\e.bʁø\

hébreux
(h muet)\e.bʁø\
Féminin hébreue
ou hébreuse
(h muet)\e.bʁø\
ou (h muet)\e.bʁøz\
hébreues
ou hébreuses
(h muet)\e.bʁø\
ou (h muet)\e.bʁøz\

hébreu (h muet)\e.bʁø\ masculin (voir la note à propos du genre de cet adjectif)

  1. Relatif au peuple hébraïque (les Hébreux), à sa langue ou à sa culture.
    • Un servant hébreu de Pharaon.
    • Alors le roi d’Égypte ordonne aux sages-femmes hébreues de tuer les garçons au moment de leur naissance. — (Revue de théologie et de philosophie, 1885, page 24)
    • […] les poètes hébreux ont chanté un espoir de revanche qui existait au cœur de persécutés ; mais jusqu’au second siècle de notre ère les Juifs ont demandé cette revanche aux armes […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La Morale des producteurs, 1908, page 339)
    • Il fabriqua, en 1621, des poinçons pour former des caractères hébreux, chaldaïques, syriaques, arabes, grecs et allemands, et pour les lettres fleuries, les notes de musique, les vignettes et les fleurons, et rendit public, durant cette année, un cahier d'épreuves de ces caractères, qu'il avait gravés. — (Article sur Jean Jannon, dans Biographie ardennaise ou Histoire des Ardennais qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs vertus et leurs erreurs, par Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Paris, 1830, volume 2, page 56)
  2. Relatif à Israël.
    • L’État hébreu.
Selon la Grammaire supérieure formant le résumé et le complément de toutes les études de Pierre Larousse, le féminin ne s’utilise que pour les personnes ; selon d’autres[1][2], la forme féminine est inexistante. On utilisera alors, selon le contexte, juive, hébraïque ou israélite.
Notons[2] l’existence et l’usage (rare) de hébreue (« la mafia hébreue ») ou hébreuse (« une écriture hébreuse »).
Relatif au peuple des Hébreux, à sa langue, à sa culture
Relatif à Israël
Traductions à trier
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Prononciation

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Références

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