escriene
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- De l’ancien bas vieux-francique *skreunia (« pièce, chambre »)[1], apparenté à scherm en néerlandais qui nous donne écran, screen en anglais, mot issu de l'ancien français. Le TLFi[1] le rattache à l'anglo-saxon sċearn et au norrois skarn (« fumier ») : les Germains bâtissaient des demeures souterraines qu'ils recouvraient de fumier pour les protéger du froid ; mais le lien sémantique avec *s-ker- (« couper » → voir scheren) est suffisant pour aboutir au sens de « abri fait de bois coupé, de planches, de branches coupées ») sans doute le même que celui qui lie capanna (« cabane ») et s-scapus (« tige, montant »). Voir aussi escremir.
Nom commun
[modifier le wikicode]escriene *\Prononciation ?\ féminin
- Hutte, cabane ou chaumière souvent consacrée au tissage ou au filage.
Feussent alez en la ville de Combertrix de costé Chaalons pour eulx esbatre avec les jeunes filles à marier et femmes qui filoient ès escregnes, comme il est acoustumé à faire en temps d'iver, en laditte ville et pays d'environ.
— (Registres du Trésor des Chartes, JJ 138, n°130 (mars 1390 n.s.))Li vieille vient, et si descuevre
— (Del empereour Éracle, Gautier d'Arras)
L'uis de l'escriene, et puis si l'uevre.
Variantes
[modifier le wikicode]- escraigne, escrienne, escreigne, escregne, escrene, escrenne, ecraine, ecrene, ecrenne, ecraigne, ecreigne, escraingne, escrainge
Dérivés dans d’autres langues
[modifier le wikicode]Références
[modifier le wikicode]- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
- ↑ a et b « acrogne », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage