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démordre

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(Siècle à préciser) Dérivé de mordre, avec le préfixe dé-.

démordre \de.mɔʁdʁ\ intransitif 3e groupe (voir la conjugaison)

  1. Lâcher prise après avoir mordu. — Note : Il se dit particulièrement des chiens, des loups, etc.
    • Il mord dangereusement, opiniâtrement, et l’on est obligé de se servir d'un ferrement ou d'un bâton pour le faire démordre. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, « Le Renard », in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 781)
  2. (Sens figuré) (Transitif avec le complément d’objet introduit par de) Se départir de quelque entreprise ou de quelque dessein ; abandonner une opinion ou un avis que l’on soutenait avec chaleur. Note : Principalement utilisé dans une phrase négative.
    • À ce propos, son pauvre mari, à grand renfort de faux-fuyants, avait longtemps résisté ; mais elle n’en avait point démordu, s’était fâchée, […]. — (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chapitre 1, 1910)
    • Ayant raison tous les deux, ils n’en voulaient point démordre et ils finirent par échanger des propos hargneux. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 287)
    • Quelle déconvenue ! mais la petite pastoure, têtue et grêlée, qui, contre la promesse d'une assez forte coupure, avait consenti à me servir de guide, n'en démordait pas et m'affirmait que c'était bien là Barenton. — (Charles Le Goffic, Brocéliande, avec la collaboration de Auguste Dupouy, La Renaissance du Livre, 1932, page 83)
    • « Je connais la façon de faire de ces gens-là, surtout quand ils ont de la barbe. C’est le signe qu’ils ne démordront jamais de rien en face. » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 430)
    • […] mon père ne démordit pas de sa décision de rentrer chez nous dans les plus brefs délais. — (Jean L’Hôte, La Communale, Seuil, 1957, réédition J’ai Lu, page 178)
    • L'habile mais féroce tyrannie du cœur exercée par Sand montre insensiblement ses limites; pourtant la “quarante-huitarde” qui se voudrait martyrisée n'en démord pas, solidement ancrée dans son égocentrisme paranoïaque: […]. — (Thierry Ozwald, « La correspondance George Sand/Pauline Viardot ou les tribulations de Nimounne et Fifille », dans Literatura epistolar : Correspondències (s. XIX-XX), tome 7, Lleida, 2002, page 126)

Prononciation

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Références

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