chamailler
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- (1307)[1] Étymologie discutée :
Verbe
[modifier le wikicode]chamailler \ʃa.mɑ.je\ intransitif et intransitif1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se chamailler)
- Contester, disputer.
- — Mascarille, en tout cas, l’espoir où je me fonde,
Nous irons bien armés ; et si quelqu’un nous gronde,
Nous nous chamaillerons. — Oui, voilà justement
Ce que votre valet ne prétend nullement :
Moi, chamailler, bon Dieu ! Suis-je un Roland, mon maître,
Ou quelque Ferragu ? C’est fort mal me connoître. — (Molière, Le Dépit amoureux, acte V, scène 1, 1656) — Mon cher, vous n’allez pas me chamailler pour des mots que j’emploie, s’écria-t-il en haussant le ton. Je ne joue jamais sur les mots, mais je me sers de ceux qui me sont commodes.
— (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet, 1931)Quand à dix ans on s’est tant chamaillé pour la justice, comment s’étonner qu’à vingt ans on se fasse tuer pour ce qu’on pense être elle encore ?
— (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 82)— Les vieux, c’est comme les amoureux, ça se chamaille à tout venant, dit le forestier.
— (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, Robert Laffont, 1968)
- — Mascarille, en tout cas, l’espoir où je me fonde,
- (Pronominal) Se battre pêle-mêle, se disputer avec beaucoup de bruit.
Depuis trente ans qu’ils étaient mariés, ils se chamaillaient tous les jours.
— (Guy de Maupassant, « Toine », dans Les Contes normands)Après avoir suivi des yeux Ernest qui s’obstinait à escorter sa cabotine, et les avoir vus rentrer dans la coulisse en se chamaillant, Hervé allait filer tout doucement du côté opposé, […].
— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 189)Je dois dire qu’ils avaient assez un caractère à se chamailler, ce qui ne les empêchait pas de s’aimer à leur manière, car ils ne sont méchants ni l’un ni l’autre.
— (Léon Frapié, Le tyran, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 124)Comment Lucifer et maître A + B, après s'être chamaillés à propos de l'origine du monde, se montrent presque raisonnables, en causant positivisme, et se rechamaillent en parlant philosophie.
— (Antoine Edouard Foley, Le XIXème siècle et sa devise: suite de cauchemars, songes, rêveries, méditations, éclaircissements, théories et conseils positivisto-socialistes, chez l'auteur, 1879, page 6)
Dérivés
[modifier le wikicode]Traductions
[modifier le wikicode]Contester, disputer avec beaucoup de bruit. (1)
- Allemand : sich balgen (de), sich kabbeln (de)
- Anglais : bicker (en), squabble (en)
- Espagnol : pelearse (es)
- Italien : bisticciarsi (it), azzuffarsi (it)
- Néerlandais : twisten (nl)
- Occitan : chamalhar (oc), picanhar (oc), carcanhar (oc)
- Roumain : se ciondăni (ro)
- Russe : препираться (ru) prepirat'sja
- Tchèque : škorpit (cs), handrkovat (cs)
Prononciation
[modifier le wikicode]- France (Lyon) : écouter « chamailler [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « chamailler [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « chamailler [Prononciation ?] »
Homophones
[modifier le wikicode]- chamaillai, chamaillé, chamaillée, chamaillées, chamailler, chamaillés, chamaillez
Anagrammes
[modifier le wikicode]→ Modifier la liste d’anagrammes
Références
[modifier le wikicode]- ↑ a et b « chamailler », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ « chamailler », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage