(1911) En l’honneur des Celtes, ancêtres des Français. En 1911 Georges Urbain, chimiste français et autorité sur les terres rares, pensa avoir isolé l’élément de numéro atomique 72 (aujourd’hui le hafnium) dans un échantillon de résidus de terres rares, et le nomma celtium.
Il est vrai qu’en 1911 Urbain a cru avoir découvert ce troisième constituant de l’ytterbium de Marignac : dans une de ses fractions finales apparaissaient, en effet, 24 raies spectrales nouvelles. En même temps, Urbain constata que le paramagnétisme de sa préparation diminuait dans des proportions considérables. Sa valeur se réduisit au tiers, ou même au quart de celle observée dans une préparation qu’il croyait être l’élément 71 pur. Se basant sur cette constatation, Urbain annonça, en 1911, la découverte d’une nouvelle terre rare à laquelle il proposa d’appliquer le nom de celtium. L’apparition de raies spectrales, en partie très intenses, et, surtout, la décroissance considérable de la susceptibilité nous fit présumer que ce celtium était contenu en proportions élevées dans la préparation étudiée par Urbain.— (George de Hevesy, Recherches sur les propriétés du hafnium, Bianco Lunos Bogtrykkeri, Copenhague (DK), 1925)
Georges Urbain, « Sur un nouvel élément qui accompagne le lutécium et le scandium dans les terres de la gadolinite : le celtium », Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, 152 (1911), pages 141–143