cacardement
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
cacardement | cacardements |
\ka.kaʁ.də.mɑ̃\ |
cacardement \ka.kaʁ.də.mɑ̃\ masculin
- (Rare) Cri de l’oie, du geai.
Le samedi, particulièrement jour où de partout accourus, et des villages riverains du fleuve et des hameaux perchés à la crête des monts, les varlets de ferme affluent sur les places et dans les rues, aiguillonnant, ceux-ci, une paire de petits bœufs secs et nerveux, cinglant, ceux-là, une attelée de roussins pileux, et d’autres chassant devant eux, à coups de gaule, des bandes de porcelets, une rumeur inhabituelle, confondant ensemble les hennissements aigres des chevaux, les rauques rudissements des bourriquets, les abois des chiens, les meuglements des bêtes à cornes, le cacardement des oies, tout l’orchestre familier des écuries, des basses-cours et des étables s’élève jusque par delà les toits.
— (Camille Lemonnier, La Belgique, Librairie Hachette et Cie, Paris, 1888)Nul, sauf la chienne, ne s’approche du poulailler, de jour comme de nuit (quand dort-elle donc cette bestiole ?), sans être signalé par un cacardement, une criaillerie, un sifflement ou un cagnardement intempestif ! Tout comme au Capitole d’illustre mémoire.
— (Notre département, la Seine-et-Marne, numéros 40 à 47, 1994)Rien ne lui échappait : le susurrement sucré de la jeune vedette héroïne, le parler guttural du caïd sans scrupules, les nasillements du faux-frère, les jacassements de la commère, le jargon du bellâtre amoureux, les caracoulements du jeune premier, les gémissements de l’orpheline, les piaulements des villageois, les babillements des ouvrières, les graillements de la douairière, les braillements du nouveau riche en train de se pavaner, les sifflements du beau-parleur, les craillements des hommes avides, les croassements des maîtres-chanteurs, les coqueriquements des hâbleurs, les jabotements de la fille de joie, les cacardements de l’oie blanche, les pépiements des enfants, les gazouillements de l’alerte soubrette, les glatissements du foudre de guerre, les glapissements de la grue de service, les piaillements de la valetaille, les gloussements de la poule émoustillée, les hôlements du maître-chanteur, les frigottements de sa victime, les glougloutements du dindon de la farce, les coucoulements du pique-assiette, les frouements de la vieille femme acariâtre, les pupulements de la coquette, les gringottements du jeune chanteur, les cajolements du faraud, les grisolements de la mauviette, les margottements de la petite caille grassouillette, les criaillements de la grande pintade efflanquée, les trissements de l’hirondelle des faubourgs […]
— (Christine Longepierre, Alinéa, Orizons, Paris, 2010)