beau parleur

Français

De beau et parleur.

Singulier	Pluriel
beau parleur	beaux parleurs
\bo paʁ.lœʁ\

beau parleur \bo paʁ.lœʁ\ masculin

Qui s’exprime avec aisance.
- Par son côté oratoire, le métier d’avocat lui plaisait, car déjà il était beau parleur. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 44)
(Péjoratif) Baratineur.
- Un instant après, M. de Rênal repris par la vanité blessée se rappelait laborieusement tous les moyens cités au billard du Casino ou Cercle Noble de Verrières, quand quelque beau parleur interrompt la poule pour s’égayer aux dépens d’un mari trompé. — (Stendhal, Le rouge et le noir, 1830, réédition Gallimard, 2020, page 194)
- Toujours il avait eu la réputation d’un mauvais sujet et d’un noceur, poussé par ce besoin de faire le beau parleur autour des tables d’auberge, d’étonner la galerie par ses façons conquérantes. — (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
- Le commissaire, poli, important, beau parleur, se consultait, ruminait à part, causait tout seul et faisait claquer sa langue. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, réédition Le Livre de poche, 2012, page 132)
- Que Paul Morel, le fils de son patron, était également le principal supporter de l’Étoile cycliste de Bionnas, mais qu’on ne peut jamais se fier aux promesses de Paul Morel, un beau parleur. — (Roger Vailland, 325.000 francs, 1954, réédition Le Livre de Poche, page 8)