Trifouilly-les-Oies
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- (1870) Nom de fantaisie censé imiter un nom de localité rurale française ordinaire, sans attrait particulier.
Nom propre
[modifier le wikicode]Invariable |
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Trifouilly-les-Oies \tri.fu.ji.le.z‿wa\ |
Trifouilly-les-Oies \tri.fu.ji.le.z‿wa\ invariable
- (Familier) (Ironique) Localité rurale imaginaire, village perdu sans attrait particulier.
— Qui a Trifouilly-les-Oies a la France. — Gardez Trifouilly-les-Oies, nous nous contentons de Paris.
— (« La semaine de la Bourse », Le Charivari, 16 mai 1870)Le fait que le vieux fermier de Trifouilly-les-Oies emploie un code ou un répertoire linguistique différent de celui du marchand local, et que ce dernier utilise à son tour une “variété” distincte de celle de l’instituteur à l’école n’est pas dû à des solidarités occultes tracées à l’intérieur des classes sociales , mais tout simplement à la circonstance que la langue du fermier se rapproche davantage du “topolecte” de Trifouilly-les-Oies, […].
— (Daniele Morante, Le champ gravitationnel linguistique: Avec un essai d'application au champ étatique — Mali, page 138, L'Harmattan, 2009)Ainsi, même le musicien qui recevait un cachet pour sa participation au bal de la rosière de Trifouilly les Oies, cotisait à la CARBALAS avec son employeur d’un jour. On imagine la complexité de la gestion des cotisations pour tant d’actes occasionnels, […].
— (Gilbert Grégoire, Notre cher cinéma, L'Harmattan, 2008)
Notes
[modifier le wikicode]- On trouve plusieurs variantes : Triffouilly-les-Oies, Trifouilly-les-Clarinettes, Trifouilly-les-Canettes, Triffouilly-les-Alouettes, Trou-la-Ville, etc. Historiquement le second terme n’était pas fixé : on trouve dès 1866 Trifouilly-les-Canards (dans la pièce comique Nos bonnes Villageoises de M. A. de Jallais), en 1872 Trifouillis-les-Pruneaux (dans la pièce La Revue n’est pas au coin du quai de Clairville, Siraudin et V. Koning), puis en 1875 Trifouilly-les-Nèfles (dans La Lanterne par Henri Rochefort). A partir des années 1890, il s’agit plutôt de plantes potagères, avec en 1898 Trifouilly-les-Potirons (cité dans Histoire et littérature vol. 3 par Ferdinand Brunetière), en 1906 Trifouilly-les-Navets (dans Pensée d’automne, revue héroï-comique), et en 1914 Trifouilly-les-Citrouilles (cité dans le Bulletin mensuel des récentes publications françaises de la Bibliothèque nationale). À partir de 1948 on ne trouve quasiment plus que Trifouilly-les-Oies ou Trifouillis-les-Oies, à l’exception de déformations délibérées comme Trifouillis-les-Gonesses ou Trifouilly-sur-Caraïbes pour en situer la région en Île-de-France ou dans les Antilles.
Variantes orthographiques
[modifier le wikicode]Synonymes
[modifier le wikicode]- → voir Pétaouchnok
- → voir Perpète-lès-Oies
- → voir Saint-Glinglin (sens 2)
- → voir Saint-Clinclin (comprend plus de synonymes & variations)
- → voir Houtesiplou
Vocabulaire apparenté par le sens
[modifier le wikicode]Traductions
[modifier le wikicode]- Allemand : Krähwinkel (de)
- Anglais : god forsaken place (en)
- Breton : Kêr ibil beuz (br) féminin
- Danois : Smørumbavelse (da)
- Espagnol : en el quinto pino (es)
- Néerlandais : Boerenkoolstronkeradeel (nl), Schubbekutteveen (nl)
- Wallon : Foufgniye-les-Berdouyes (wa), Xhoutsiplou (wa)
Prononciation
[modifier le wikicode]- France (Vosges) : écouter « Trifouilly-les-Oies [Prononciation ?] »
- Aude (France) : écouter « Trifouilly-les-Oies [Prononciation ?] »