état-major
Apparence
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Étymologie
[modifier le wikicode]- (Siècle à préciser) D’état au sens de « groupe, collège » et major au sens de « prépondérant, principal ».
Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
état-major | états-majors |
\e.ta.ma.ʒɔʁ\ |
état-major \e.ta.ma.ʒɔʁ\ masculin
- (Militaire) Ensemble des officiers sans troupes placés, auprès des chefs investis du commandement pour transmettre leurs ordres, en assurer l’exécution et coordonner les opérations des diverses armes et des services militaires.
En route, ils croisaient, près de Plappeville, des officiers de l’état-major de Bourbaki. Le maréchal les questionna.
— (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, p. 231, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie)Un capitaine d’état-major arrive au galop et demande le colonel. Il a passé devant lui sans le voir, il le cherche dans mon escouade.
— (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)Mais bientôt on me fit quitter les formations des armées, pour me précipiter dans les inglorieux services du territoire : en l’espèce, l’état-major d’un groupe de subdivisions.
— (Marc Bloch, L’Étrange Défaite, §1 - Présentation du témoin, 1940)L’affaire fit beaucoup de bruit. À l’heure de l’anisette, les officiers de l’état-major en discutaient !
— (Bachaga Boualam, Les Harkis au service de la France, p.47, France-Empire, 1963)Des cartes russes montreraient un repli massif des troupes de Moscou vers le sud pour « renforcer » les positions prorusses du Donbass, selon l’état-major ukrainien.
— (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 12 septembre 2022, page 4)
- (Sens figuré) (Familier) L’ensemble des auxiliaires dont s’entoure un ingénieur, un savant, etc.
- (Par extension) (Militaire) Lieu où sont les bureaux de l’état-major.
Quoiqu'on en ait dit, non seulement il y avait des soldats dans Albert quand le bombardement commença, mais un état-major s'y trouvait. L'artillerie française s'appuyait sur la ville.
— (Maurice Thiéry, La Guerre en Picardie - 1914-1918, Paris : chez Bloud & Gay, 1920, p. 50)
- (Familier) Boisson composée de vin blanc et de sirop de citron ou de sirop de sucre.
Variantes orthographiques
[modifier le wikicode]Dérivés
[modifier le wikicode]- carte d’état-major
- chef d’état-major (officier supérieur qui est à la tête d’un état-major aux divers échelons du commandement)
- chef d’état-major de l’armée, chef d’état-major général de l’armée (général auxiliaire du ministre de la Guerre en temps de paix et qui est, en temps de guerre, le commandant en chef du principal groupe d’armées ; en temps de paix, il dirige, au ministère de la Guerre, les diverses sections de l’état-major de l’armée)
- état-major d’armée (ensemble de tout le personnel et de tous les services réunis autour du commandant d’une armée pour constituer les organes nécessaires à l’exercice de sa fonction)
- état-major de l’armée (ensemble des bureaux ministériels qui centralise les affaires relatives au personnel du service d’état-major, au matériel et à la comptabilité de ce service, et, en outre, à la mobilisation, à l’instruction générale, aux transports des troupes, aux informations, etc.)
- état-major du Ministre de la Guerre (les chefs, sous-chefs du Cabinet et les officiers supérieurs ou subalternes attachés à la personne du ministre)
- état-major général (ensemble de tout le personnel et de tous les services réunis autour du commandant d’une armée pour constituer les organes nécessaires à l’exercice de sa fonction)
- grand état-major (état-major de l’officier général commandant un groupe d’armées et qui est auprès de lui au grand quartier général)
Traductions
[modifier le wikicode]- Allemand : Generalstab (de)
- Anglais : armed forces staff (en), general staff (en), headquarters (en)
- Italien : stato maggiore (it) masculin
- Occitan : estat major (oc)
- Solrésol : famiredo (*), f'amiredo (*)
Prononciation
[modifier le wikicode]- France (Nancy) : écouter « état-major [Prononciation ?] »
- Suisse (Lausanne) : écouter « état-major [Prononciation ?] »
Références
[modifier le wikicode]- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (état-major), mais l’article a pu être modifié depuis.
- Perret Pierre, Le parler des métiers, Robert Laffont, 2002.
- Robert Giraud, L’argot du bistrot, Marval, 1989, page 58.