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prosecteur

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(Date à préciser) Vient du latin prosectum, dérivé de prosecare (« avant »), avec le préfixe pro- (« couper »).
Singulier Pluriel
prosecteur prosecteurs
\pʁo.sɛk.tœʁ\

prosecteur \pʁo.sɛk.tœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : prosectrice)

  1. (Vieilli) Celui qui est chargé de préparer les dissections dans les cours d’anatomie, et qui exerce les élèves à disséquer.
    • Pour lui, les gens qui entrent là, élèves ou prosecteurs, sont des profanateurs de chair humaine, qui ne demandent pas même pardon à Dieu de leur profanation. — (Alfred Delvau, Les Heures parisiennes, 1865)
    • Mais inversement cette qualité du langage (et même pour étudier les lois du caractère, on le peut aussi bien en prenant un sujet sérieux ou frivole, comme un prosecteur peut aussi bien étudier celles de l’anatomie sur le corps d’un imbécile que sur celui d’un homme de talent, les grandes lois morales, aussi bien que celles de la circulation du sang ou de l’élimination rénale, différant peu selon la valeur intellectuelle des individus), dont croient pouvoir se passer les théoriciens, ceux qui admirent les théoriciens croient facilement qu’elle ne prouve pas une grande valeur intellectuelle, valeur qu’ils ont besoin, pour la discerner, de voir exprimer directement et qu’ils n’induisent pas de la beauté d’une image. — (Marcel Proust, Le Temps retrouvé, in À la recherche du temps perdu, tome IV, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1989, page 460)
    • J’étais, comme vous venez de le dire, un médecin sans clientèle ; j’avais une petite situation de prosecteur à l’amphithéâtre de dissection d’un hôpital de Londres, ce qui me permettait tout juste de ne pas mourir de faim. — (Jean Ray, Harry Dickson, Les Étoiles de la mort, 1933)
  2. (Par analogie) (Ironique) Celui qui est chargé du découpage de la viande.
    • Autour d’une longue table de chêne, couverte de mets en préparation, s’agitait tout un monde de cuisiniers, prosecteurs, gâte-sauces, des mains desquels les aides recevaient les pièces lardées, troussées, épicées, pour les porter aux fourneaux qui, tout incandescents de braise et pétillants d’étincelles, ressemblaient plutôt aux forges de Vulcain qu’à des officines culinaires, les garçons ayant l’air de cyclopes à travers cette brume enflammée. — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)

Prononciation

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Références

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