polité
Apparence
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Étymologie
[modifier le wikicode]- Calque de anglais polity (« Entité politiquement organisée, État »), lui-même de l'ancien français politie (« Société et gouvernement »), du latin politia (« gouvernement »), du grec ancien πολιτεία, politeía (« citoyenneté »).
Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
polité | polités |
\pɔ.li.te\ |
polité \pɔ.li.te\ féminin
- Structure organisationnelle d’un État
Le Nouveau Monde des Français ne constitue pas à l’aube de la modernité une terre à soumettre et des peuples à dominer. Les droits du pape et du roi ne sont certes pas oubliés, mais à l’absolutisme de l’un et de l’autre est préférée l’intimité d’une alliance entre des peuples, une association à l’image de ce que pouvait être la polité du royaume de France avant le virage étatique du siècle suivant : soit un empire de nations au sein d’une république française comme en témoigne l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 dans laquelle il faut moins lire l’impérialisme du français, substitué au latin dans les actes des chancelleries du royaume, qu’un usage impérial de la langue du roi.
— (Yann Lignereux, « 1550. Les Normands jouent aux Indiens », Histoire mondiale de la France, sous la direction de Patrick Boucheron, Éditions du Seuil, 2017, réédition Point, collection Points Histoire, 2018, page 367)- La polité tire donc son essence des notions de dignité humaine, de tolérance, de respect, de réciprocité et de consentement. (Alain Gagnon, Le fédéralisme canadien contemporain, PUM, 2006, ISBN 2760620204)