Aller au contenu

ouvertement

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Dérivé de ouvert, par son féminin ouverte, avec le suffixe -ment.

ouvertement \u.vɛʁ.tə.mɑ̃\

  1. D’une manière ouverte, manifeste.
    • Il est bien pénible de voir renverser toute la morale chrétienne par des égarements si étranges, sans oser y contredire ouvertement, — (Blaise Pascal, Provençal VIII.)
    • C'est l’ordinaire des orgueilleux d’exercer ouvertement leurs inimitiés, — (Jacques-Bénigne Bossuet, 1er sermon, Démons, 2.)
    • Marc-Aurèle ordonna qu’on ne poursuivît point les chrétiens pour cause de religion ; Caracalla, Héliogabale, Alexandre, Philippe, Gallien les protégèrent ouvertement, — (Voltaire, Mœurs, 8.)
    • Il est certaines situations dont bénéficient seuls les gens tarés. Ils fondent leur fortune là où des hommes mieux posés et plus influents n’auraient point osé risquer la leur. Certes, Roudier, Granoux et les autres, par leur position d’hommes riches et respectés, semblaient devoir être mille fois préférés à Pierre comme chefs actifs du parti conservateur. Mais aucun d’eux n’aurait consenti à faire de son salon un centre politique ; leurs convictions n’allaient pas jusqu’à se compromettre ouvertement ; en somme, ce n’étaient que des braillards, des commères de province, qui voulaient bien cancaner chez un voisin contre la République, du moment où le voisin endossait la responsabilité de leurs cancans. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 95-96)
    • Non contents de traquer les fourrageurs et d'enlever les hommes isolés, les Indiens commençaient à menacer ouvertement la place. — (Washington Irving, Voyages et découvertes des compagnons de Colomb, Paris : Librairie Hachette & Cie, 3e éd., 1893, chap. 6)
    • Brest, exceptionnelle enclave, est, en somme, la seule commune où un esprit anticlérical, se manifeste ouvertement. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Entre temps, les rationalistes zélés avaient dû prendra garde aux poursuites d'un cléricalisme obscurantin. Ils furent obligés de ne pas manifester trop ouvertement leurs vues, en raison de la « crainte du sabre ». — (Études islamologiques d'Ignaz Goldziher, traduites & analysées par Georges-Henri Bousquet, Leiden : E. J. Brill, 1962, p. 135)

Prononciation

[modifier le wikicode]

Références

[modifier le wikicode]