manécanterie
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- (1752[1], 1651 sous la forme « manicanterie ») Du nom de la Manécanterie (bâtiment attenant à la cathédrale Saint-Jean de Lyon), formé sur le radical de manécantant (« maitre de chant des enfants de chœur ») avec le suffixe -erie, ce bâtiment ayant servi de logement aux enfants de chœur de l’école cathédrale de Saint-Jean à partir de 1394[2]. L’origine supposément médiévale (souvent postulée), du nom latin Manicantaria, est erronée, ce nom n’étant pas attesté avant la fin du XVIIe siècle[3]. Manécanterie est devenu nom commun dans la première moitié du XIXe siècle.
Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
manécanterie | manécanteries |
\ma.ne.kɑ̃.tʁi\ |

manécanterie \ma.ne.kɑ̃.tʁi\ féminin
- École de chant liturgique et profane.
Grétry, formé dans une manécanterie de Liège mais qui a perfectionné pendant plusieurs années son talent à Rome, s’insère parfaitement dans cette généalogie de musiciens qui ont su mêler les influences musicales et exploiter les opportunités de la capitale française.
— (Mélanie Traversier, « 1771. La Belle et la Bête, scène fantastique à la cour de France », Histoire mondiale de la France, sous la direction de Patrick Boucheron, Éditions du Seuil, 2017, réédition Point, collection Points Histoire, 2018, page 502)Samedi matin, vers quatre heures, un affreux accident est arrivé dans la maison dite de la manécanterie de Saint-Jean, qui s’élève entre la cathédrale, l’avenue et la cour de l’archevêché à Lyon.
— (Journ. des Débats, 6 juillet 1875)Mon père aurait bien voulu nous mettre au collège, mais c’était trop cher. « Si nous les envoyions dans une manécanterie ? » dit Mme Eyssette ; […] comme Saint-Nizier était l’église la plus proche, on nous envoya à la manécanterie de Saint-Nizier.
— (A. Daudet, Le Petit Chose, 1868)Comme il [J. J. Rousseau] n’y avait [au séminaire] pris goût qu’à la musique d’église, sa protectrice [Mme de Warens] le mit en pension chez le directeur de la manécanterie, nommé Lemaître.
— (E. Géruzez, Mélanges et pensées, 1866)Les manécanteries et chœurs de cathédrales entretenus aux frais de l’état sont au nombre de 16 ; les bourses accordées aux séminaires, au nombre de 3500.
— (Nouvelles diverses, Le Censeur, Lyon, 19 juin 1836, page 3)La manécanterie des petits chanteurs à la croix de bois.
Variantes
[modifier le wikicode]Synonymes
[modifier le wikicode]Vocabulaire apparenté par le sens
[modifier le wikicode]Traductions
[modifier le wikicode]Prononciation
[modifier le wikicode]- Lyon (France) : écouter « manécanterie [Prononciation ?] »
Anagrammes
[modifier le wikicode]→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
[modifier le wikicode]- manécanterie sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
[modifier le wikicode]- ↑ Almanach astronomique et historique de la ville de Lyon et des provinces de Lyonnois Forez et Beaujolais, Aimé Delaroche, 1752, page 21
- ↑ Henri Hours, Antiqua Leidradi Schola, Église à Lyon no 10, 1999
- ↑ André Goosse, Mélanges de grammaire et de lexicologie françaises, Peeters, Louvain-la-neuve, 1991, page 187