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littérature orale

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(Date à préciser) Composé de littérature et de oral.

Locution nominale

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Singulier Pluriel
littérature orale littératures orales
\li.te.ʁa.tyʁ‿ɔ.ʁal\
Le griot est le gardien de la littérature orale de nombreuses cultures africaines

littérature orale \li.te.ʁa.tyʁ‿ɔ.ʁal\ féminin

  1. Ensemble des productions littéraires dont le mode de transmission est à l’oral, par choix de ne pas laisser de traces écrites ou bien parce qu’une culture humaine ou un groupe social n’a pas l’usage d’un système d’écriture.
    • Étant à la recherche de la signification d’un mot, celle d’un terme employé en littérature orale berbère — l’ogresse — nous ne pouvions envisager cette recherche sans nous interroger sur les conditions d’expression d’une part et, d’autre part, sur la nature du message qui le véhiculait. — (Nabile Farès, L’ogresse dans la littérature orale berbère, « Introduction. Un mot, sa représentation : un conte », dir. Nabile Farès, Karthala, coll. « Lettres du Sud », Paris, 1994, page 5)
    • Qu’elle prenne la forme de conte, de chanson, de dicton, de légende, de superstition, de proverbe ou autres, la littérature orale fait partie de l’héritage légué par les premiers Français venus s’établir en Amérique du Nord. — (Madeleine Béland, « Littérature orale de langue française », dans L’Encyclopédie canadienne, 7 février 2006 (dernière modification : 23 juin 2015) [texte intégral]. Consulté le 28 avril 2024)
    • La plupart des catégories fondamentales de l’analyse littéraire perdent, en effet, leur pertinence lorsqu’on aborde la littérature orale. — (Pascal Boyer, « ORALE (tradition) - Textes et composion : la littérature orale », dans Encyclopédie Universalis [texte intégral]. Consulté le 28 avril 2024)
    • Le type de questionnement à l’œuvre dans le champ des études dites postcoloniales (Bardolph 2002), dont un des leitmotivs est le rétablissement des peuples colonisés dans leur statut de sujets de leur propre discours et de leur histoire (Slemon 1993 : 192), ce qui suppose la mise au jour des contours de la raison impériale/coloniale qui les a définis comme des objets, l’exposition de ses conditions de possibilité socio-historiques et épistémologiques pour mieux la démanteler (Spivak 1990 ; Said 1980, 1994 ; Mudimbe 1988), peut aider à jeter un regard neuf sur l’objet du discours africaniste qu’on appelle variablement « littérature orale », « littérature africaine non écrite » (Finnegan 1970), « orature » (Ngugi Wa Thiong’o 1998) ou encore « oraliture » (Bernabé 1997). Autant de dénominations qui, si elles témoignent d’une vitalité des tentatives de prise en charge scientifique de l’art oral, ne signifient pas moins un malaise certain concernant son statut dans le concert des humanités. — (Kasereka Kavwahirehi, « La littérature orale comme production coloniale : Notes sur quelques enjeux postcoloniaux », partie 2 « Transcrire, traduire, classer et canoniser : l’invention de la littérature orale », dans Cahiers d’études africaines, no 176 [en ligne], Éditions de l'EHESS, Aubervilliers, 2004/4 (mis en ligne le 17 avril 2008), page 5)

Apparentés étymologiques

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Vocabulaire apparenté par le sens

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Prononciation

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