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grâces leur soient rendues

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(XIIe siècle) Attesté chez Chrétien de Troyes[1].

Locution-phrase

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Locution-phrase
grâces leur soient rendues
\ɡʁɑs lœʁ swa ʁɑ̃.dy\

grâces leur soient rendues \ɡʁɑs lœʁ swa ʁɑ̃.dy\ invariable

  1. (Vieilli) Formule de remerciement pour une action réalisée.
    • C’était assez d’une monstruosité telle que l’alliance d’un parti publiquement hostile au principe du gouvernement ; ils n’ont pas voulu en commettre une plus grande, en pactisant avec des hommes qui ont besoin de l’étranger. Grâces leur soient rendues de ce que leur haine pour le pouvoir actuel ne va pas jusqu’à les réconcilier avec les ennemis d’une révolution qui est leur plus beau titre à la reconnaissance du pays. — (Léon Faucher, L’Opposition et le Parti radical, 1837, page 364)
    • Grâces leur soient rendues, nul gouvernement, nul homme d'État ne peut prétendre prélever un plus fort revenu des douanes et des canaux que celui qui est maintenant prélevé ; et il faut pourvoir à l’amortissement de la dette ! — (Louis-Joseph Papineau, Discours parlementaire, publié dans L'Avenir du 8 avril 1848)
    • En lisant cette lettre, je me disais : Ils ont senti mon affliction, et n’ont pas cru devoir m’y laisser un moment de plus. Grâces leur soient rendues ! Alors sortit de ma poitrine un soupir de soulagement. — (Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, Œuvres complètes (Beaumarchais)/Memoires, Laplace, 1876, page 532)
    • Le morceau commençait ainsi : « Citoyens, Bonaparte n’est plus ! Le tyran est tombé sous les coups des vengeurs de l’humanité. Grâces leur soient rendues ! Ils ont bien mérité de la patrie et du genre humain… — (Albert Duruy, La Conspiration du général Malet, 1879, page 641)
    • L’Histoire des variations était alors survenue, qu’il avait dû défendre, après l’avoir écrite, et justifier tour à tour contre les attaques des Basnage et des Jurieu. Grâces leur soient rendues de leurs attaques ! Nous devons au premier la Défense de l’histoire des variations, et, sans le second, nous n’aurions pas les six Avertissemens aux protestans, qui valent bien la Critique de l’École des femmes ou la Défense de l’Esprit des lois. — (Ferdinand Brunetière, Études sur le XVIIe siècle, Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 106, 1891, page 688)

Références

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  1. Robert Grodienne, Dictionnaire de l’éloge, de la flatterie et du compliment, Éditions Hors Commerce, 2004, page 241