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futaine

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(XIIe siècle) Apparenté à fustanelle (« jupe des soldats grecs »), à l’espagnol fustal, fustán (« futaine, jupon »), à l’italien fustagno, au grec φουστάνι, foustani (« robe »), en ancien français fustaine, d’origine discutée :
  1. Avec le sens de « étoffe de coton », dérivé[1] de fust (« bois »). Le sens vient du grec ancien ξύλινο λινό, xulino lino (« lin d'arbre ») désignant le coton ;
  2. Avec le sens de « étoffe importée d’Égypte, du Caire », de l’arabe فستان, fostân (« étoffe, voile, robe »)[2], de Fostat[3], ancienne capitale égyptienne d'où on importait cette étoffe → voir gaze (« toile de Gaza »), alexandrine (« toile d’Alexandrie »), bougran (« toile de Boukhara »).
Singulier Pluriel
futaine futaines
\fy.tɛn\

futaine \fy.tɛn\ féminin

  1. (Textile) Étoffe à armure type toile ou sergé, dont la trame est en coton et la chaîne en lin ou en soie et dont l'un des côtés a subi un léger lainage.
    • Un torse enveloppé d’un surtout de futaine avec une fourrure dont on voyait moins de poil que de cuir. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
    • Je m’aperçus en m’habillant que je possédais pour tout vêtement une culotte courte en futaine et un gilet rouge à grandes basques, défroques théâtrales que j’avais sur moi au moment de l’enlèvement. — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 251)
    • Quand son hôte eut fini, Misère l’enveloppa dans sa vieille couverture de futaine, et le força de se coucher sur sa paillasse. — (Charles Deulin, « Le Poirier de Misère », in Cambrinus et autres Contes, circa 1847–1875)
    • On avait choisi des aides au cœur dur, mais ils n’étaient pas cuirassés contre le dégoût, lorsque les vers, dérangés, se dressaient, hors de la futaine flamande et que, tombés des plis, ils remontaient quelque part le long des manches. — (Rainer Maria Rilke, Les Cahiers de Malte Laurids Brigge, 1929 ; traduit de l’allemand par Maurice Betz, 1966, page 187)
    • Son démon tout-puissant se rebella et n'attendit pas la fin du jour pour transpercer les plus lourdes futaines. — (Jean Sabran, Ombre et son reflet, Nouvelle, Hard-Boiled Dicks no 12, 1984, page 60)

Prononciation

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Références

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  1. « futaine », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. Henri Lammens, Remarques sur les mots français dérivés de l'arabe, Beyrouth Impr. Catholique, 1890, page 119
  3. « futaine », dans Émile LittréDictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage