Aller au contenu

desfous

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(1878) Déformation de Desfoux, du nom du chapelier parisien à l’origine de cette casquette, probablement par confusion avec « des fous », confusion partagée initialement par l’argotiste Lucien Rigaud : « Ils [les souteneurs] en font bouffer la calotte exagérée, ce qui leur donne un air étrange, l’air de fous d'où la desfous, la coiffure des fous »[1]. Le même Lucien Rigaud corrigea plus tard son étymologie, en ne retenant plus que la graphie Desfoux[2].
Invariable
desfous
\dɛ.fu\

desfous \dɛ.fu\ féminin

Casquette à trois ponts nommée desfous.
  1. (Argot) (Désuet) Haute casquette de soie noire à la calotte bouffante utilisée par les souteneurs parisiens au début de la Belle Époque.
    • Pourvu qu’on ait du frichti deux fois l’jour, un’rouillarde su’l’torse, un bon grimpant l’long des gambettes, sa paire de crocnos et sa desfous rapport à éviter l’rhume... et puis, l’soir, un tas d’copeaux à la mode biffins pour pagnoter, quoiqu’y faut d’plus, au Parigo ? — (Gamelle 203, Chronique du « Mirli », Le Mirliton, no 2, 15/10/1885, page 2)
    • Tout le long du boulevard que suivait le « Dab », c’était un plaisir de voir tous les frères lever leur desfous ou leur bloum, pour saluer leur doyen. — (Eugène Héros, Une idylle, La Lanterne, 07/11/1896, page 3)
    • « J’aggriffe ta gonzesse et je te dégote,
      Tu ne lui foutras rien ce soir dans la motte ! »
      Il me coll’ sa desfous — j’empoigne l’abatis
      Et j’palpais durement l’bout d’ses salsifis.

      — (Marcel Schwob, La lanterne rouge, in Écrits de jeunesse de Marcel Schwob, François Bernouard, 1927, page 205)

Variantes orthographiques

[modifier le wikicode]

Apparentés étymologiques

[modifier le wikicode]

Prononciation

[modifier le wikicode]

Modifier la liste d’anagrammes

Références

[modifier le wikicode]
  1. Lucien Rigaud, Dictionnaire du jargon parisien : l’argot ancien et l’argot moderne, P. Ollendorff, 1878, page 115
  2. Lucien Rigaud, Dictionnaire d’argot moderne, P. Ollendorff, 1881, page 135