(1699) Du tibétain ཏཱ་ལའི་བླ་མ, tā la’i bla ma, composé lui-même du mongol далай (MNS : dalai), ᠲᠠᠯᠠᠢ, « océan », et du tibétainབླ་མ, bla ma (« prêtre, religieux »). Titre religieux donné par le mongol Altan Khan à Sonam Gyatso, 3e dalaï-lama, puis rétroactivement au deux premiers prêtres de Drepung, en référence au titre mongol de dalaiyin-qan[1].
(Bouddhisme) Appellation des plus hauts chefs de l’école gelug, école bouddhique du véhicule du diamant, pratiqué principalement dans les aires de culture tibétaine, mongole, et chef du gouvernement du Tibet à Lhassa du XVIIe au milieu du XXe siècle avant que le 14e, dont le nom de règne est Tenzin Gyatso ne s’exile en Inde.
Le dalaï-lama a beaucoup écrit sur le sens de la vie et l’art du bonheur. Ses enseignements se fondent sur une interprétation de textes du Ve siècle av. J.-C., attribués à Siddhartha Gotama, dit le Bouddha (« l’Éveillé »), et des commentaires de grands sages qui ont suivi et s’en sont inspirés.— (Louis Dubé, La sagesse du dalaï-lama : Préceptes et pratique du bouddhisme tibétain, dans Le Québec sceptique, no 66, été 2008, page 5)
Le dalaï-lama venait de quitter son palais du Potala, à Lhassa, à la faveur d’une tempête de sable, et de prendre la fuite avec des moinillons de douze ans et de vieux lamas au souffle perdu, pour échapper aux troupes du général chinois Tan Kuan-san qui envahissaient le Tibet.— (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre XII)
Les familles poussetaient leurs enfants comme s’il s’agissait du futur dalaï-lama ; centaures à roulettes, les ados glissaient, piétinant leurs skates ; les vélos sinuaient dans la foule ensoleillée ; les athlètes en marcels fluos suaient dans l’air iodé ; légères, volubiles et nombreuses, les filles passaient.— (Jacques Garay, Léon et les jambons, éditions Cairn, 2018, chapitre VIII)