compère
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
compère | compères |
\kɔ̃.pɛʁ\ |
compère \kɔ̃.pɛʁ\ masculin (pour une femme, on dit : commère)
- (Désuet) Parrain d’un enfant, par rapport à la marraine et aux parents de l'enfant.
Et nous avons tout un cérémonial qu’il ne faut pas s’aviser d’ignorer ou de négliger dans les occasions où notre vie le réclame. Essayez d’être un compère de baptême et de ne pas porter la canne à rubans !
— (Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947)
- (Par extension) (Familier) Quelqu’un avec qui on vit habituellement, à qui l’on parle librement.
elle [Catherine de Médicis] l [Le connétable Anne de Montmorency]’appellle toûjours mon compere, auſſi bien que le Roy [Henri II]
— (Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves, 1678)Comme ils étaient en ce temps-là les deux seuls fusils de la commune, dès qu’un paysan avait repéré les lieux et heures de sortie d’un lièvre, […], il s’en venait annoncer la chose à l’un ou l’autre des deux compères, […].
— (Louis Pergaud, Un renseignement précis, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)Puis, d'autorité, il apporte une piste de 421. Vissés au zinc, les deux vieux compères poursuivent leur conversation.
— (Franck Maubert, Ville close, Éditions Ecriture, 2013)
- Celui qui est secrètement d’intelligence avec un escamoteur, avec un charlatan, pour l’aider à faire ses tours, à abuser le public.
Cet escamoteur, ce charlatan a des compères, est bien secondé par ses compères.
Ces soirs-là, le commandant Sicardot jouait le rôle d’un compère complaisant.
— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)La grande Poulard était vedette à ce moment-là. Elle m’aimait bien, je vais la trouver. « Poulard, je lui dis, ce qui serait bien, c’est que tu me prennes pour compère quand tu descends chanter dans la salle, que tu choisis un bonhomme, que tu le fais monter sur la scène avec toi et que tu l’embrasses un peu partout en lui laissant du rouge à lèvres. »
— (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 26)
- (En général) Personne qui en seconde une autre pour quelque supercherie.
Un tel prépare ses bons mots, et il a un compère qui l’aide à les amener dans la conversation.
- Homme adroit, subtil et artificieux.
Voilà, se dit le gentilhomme, une auberge qui s’annonce bien, et l’hôte qui la tient doit être, sur mon âme, un ingénieux compère.
— (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Homme qui se montre un bon compagnon ; homme agréable et de bonne humeur.
Le film "polisson" de Claude Pierson Les Joyeux Compères (1973) — qui reprend le titre d'un film de Laurel et Hardy de 1934 : Les Joyeux Compères — a connu plusieurs titres alternatifs aussi allusifs : L'Heptameron ou Ah ! Si mon moine voulait... ou Vertudieu. Il est sorti en France le 23 octobre 1974 avec Michel Galabru et Darry Cowl dans les rôles principaux.
- (Théâtre) Chacun des deux principaux personnages d’une revue. → voir commérer
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Dérivés
[modifier le wikicode]- être compère et compagnon avec tout le monde (être très familier avec tout le monde)
- par compère et par commère (par faveur et par recommandation)
Traductions
[modifier le wikicode]Animateur d’une revue (7)
- Allemand : Conférencier (de) masculin
Prononciation
[modifier le wikicode]- France (Grenoble) : écouter « compère [Prononciation ?] »
- Suisse (Lausanne) : écouter « compère [Prononciation ?] »
- Vosges (France) : écouter « compère [Prononciation ?] »
Voir aussi
[modifier le wikicode]- compère sur l’encyclopédie Wikipédia
- Explication de Bernard Cerquiglini en images
Références
[modifier le wikicode]- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (compère), mais l’article a pu être modifié depuis.