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amener le pavillon

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(XVIIe siècle)[1] Composé de amener et de pavillon.

Locution verbale

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amener le pavillon \a.mə.ne lə pa.vi.jɔ̃\ ou \a.mne lə pa.vi.jɔ̃\ (se conjugue → voir la conjugaison de amener)

  1. (Marine) Faire descendre du mât le pavillon national.
    • Amener le pavillon est une cérémonie digne et imposante qui a lieu au coucher du soleil. — (Pierre Marie Joseph de Bonnefoux, Dictionnaire de marine à voiles et à vapeur, tome I : Marine à voiles, Arthus Bertrand, Paris, 1859, page 29)
  2. (En particulier) Baisser son pavillon en signe de reddition. Note : Dans ce sens, on précise généralement amener son pavillon ou, par ellipse, amener pavillon.
    • Mais ce droit ne peut s’exercer de manière à pouvoir légitimer une prise, en cas de refus d’amener pavillon et de résistance, que sous la condition de le faire sous pavillon français. — (Désiré Dalloz et Armand Dalloz, Répertoire de législation, de doctrine et de jurisprudence, 2e édition, tome 36, Paris, 1856, page 950)
    • La nef parisienne, au fort de la tempête,
      Dans la mer idéale a creusé son sillon;
      Le peuple la commande, et le robuste athlète
      N’amènera jamais son rouge pavillon.
      — (Étienne Carjat, Les Versaillais, in La Commune, journal du soir, Paris, 3 mai 1871)
    • La Chiffonne venait à peine de s'y engager quand, le 16 juin, elle rencontra un vaisseau anglais, la Bellone, qui au premier coup de canon tiré par la frégate française, amena son pavillon et manœuvra de façon à venir élonger la Chiffonne, […]. — (G. Lenotre, Les derniers Terroristes, Paris : chez Firmin Didot, 4e éd., 1932, page 77)
  3. (Par extension) Se rendre à l’ennemi ou à l’adversaire.
    • Personne ne s’est rendu ; pas un n’a amené son pavillon. — (Jules Vallès, Les Enfants du Peuple, La Lanterne, Paris, 1879)
    • « Je vais abdiquer ma fierté, amener mon pavillon au seuil de mon alcôve, et, innovation cruelle, recevoir quelque chose d’un homme, au lieu de lui donner. » — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 227)

Prononciation

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Références

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  1. Dictionaire des termes propres de marine, par Mr Desroches, officier des vaisseaux du roy, chez Amable Auroy, Paris, 1687, page 15.