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affriander

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(XIVe siècle) Dérivé de friand.

affriander \a.fʁi.jɑ̃.de\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’affriander)

  1. Rendre friand.
    • Vous l’avez affriandé par la bonne chère que vous lui avez faite.
  2. Attirer par quelque chose d’agréable au goût.
    • Perkins, qui savait comme se gardent ces citadelles, avait apporté deux paquets de viande fraîche, au moyen desquels deux énormes mâtins, hauts sur jambes et maigres comme des loups, furent affriandés. — (Paul Féval, Jean Diable, tome 1, 1862, Édition du groupe « Ebooks libres et gratuits », page 132)
    • Enfin, les jeunes seigneurs, amis des plaisirs sans contrainte et des amours faciles, faisaient partie de se réunir chez le baigneur, pour s'y livrer au vin, au jeu et à ces belles filles de théâtre qui surent, dans tous les âges, affriander et les gourmets et les gourmands de la volupté de haut goût. — (Émile Gaboriau, Les Amours d'une Empoisonneuse, Paris : E. Dentu, 1881, page 4)
    • Cueillie avant sa complète maturité, la baie s’y conservera sans moisir, […], affinant la saveur de sa pulpe qui affriande merles et grives mieux que cenelles d’épine blanche, […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
  3. (Sens figuré) (Familier) Attirer par quelque chose d’utile, d’agréable, d’intéressant, de profitable.
    • Le gain l’avait affriandé.
    • L’idée nous vint d’aller au spectacle : nous avions été affriandés, en passant, par une pompeuse affiche annonçant une représentation extraordinaire d’Hercules français. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
    • Toujours soucieux de nouvelles conquêtes, il [Lewis Carroll] se déplaçait rarement sans une mallette de jouets et de poupées destinés à affriander la petite fille de ses rêves au cas où il l’aurait rencontrée dans l’omnibus ou dans un jardin public. — (Michel Tournier, Lewis Carroll au pays d’Alice, dans Les vertes lectures, collection Folio, 2007, page 108)
    • Mais Alençon n’est pas une ville qui affriande l’étranger, elle n’est sur le chemin d’aucune capitale, elle n’a pas de hasards. — (Honoré de Balzac, La Vieille Fille, 1837 ; p. 47 de l’éd. Houssiaux de 1874)
  4. (Pronominal) S’accoutumer aux friandises.

Prononciation

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Références

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    • Parce que le plus grand charme de l'amour est l'attrait affriandant du fruit défendu. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, Quarto Gallimard, p. 390.)