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Garguille

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(XVIe siècle) Peut-être de garguille, variante[1] de gargouille, « gorge ». Les Anecdotes dramatiques — (1775, t. III, page 203) disent que Gaultier-Garguille était le nom de théâtre qu’avait adopté Hugues Guérin [Guéru], dit Fléchelles, célèbre farceur qui débuta vers 1598[2]. Garguille est attesté en 1560, chez Conrad Bade — (Satyres chrestiennes de la cuisine papale) et dans l’ouvrage posthume, publié en 1561, Les nouvelles recreations et ioyeux devis de Bonaventure Des Périers : « Riez seulement, & ne vous chaille si ce fut Gaultier, ou si ce fut Garguille. » Gaultier, à l’époque de la Renaissance, est l’équivalent de notre Pierre, Paul ou Jacques, un prénom générique. Mais il a aussi le sens de « bon vivant » : « A moy n’est que honneur et gloire d’estre dict et reputé bon Gaultier et bon compaignon » — (Rabelais, Gargantua). C’est aussi l’époque de la création de Gargantua, Grandgousier, Gargamelle, sémantiquement proches.

Garguille \Prononciation ?\ masculin singulier

  1. (Populaire) (Désuet) Nom propre dont on s’est servi dans ces locutions :
    • Prendre Gautier pour Garguille, se méprendre.
    • Souvent elle se méprenait,
      Sitôt qu’elle l’entretenait,
      Et prenait Gautier pour Garguille.
      — (Scarron, Virg. IV)
    • Au reste, n’épargnez ni Gautier ni Garguille, n’épargnez personne. — (Régnier, Sat. XIII)

Références

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  1. Frédéric GodefroyDictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage (gargouille)
  2. « Garguille », dans Émile LittréDictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage