Discussion:fascisme
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[modifier le wikicode]- Wiktionnaire:Questions sur les mots/octobre 2014#Prononciation /fa.ʃism/ ou /fa.sism/
- Wiktionnaire:Questions sur les mots/octobre 2016#-sc- prononcé \ʃ\ en français = question n° 184 vel circa du mois Wiktionnaire:Questions sur les mots/octobre 2016
éclairage additionnel intéressant.
[modifier le wikicode]Le texte suivant éclaire l'usage du mot dans la langue anglaise qui n'est pas différent du mot utilisé dans la langue française:
- On admet généralement par exemple, que le fascisme est, par nature, belliqueux, qu’il se développe dans une atmosphère d’hystérie guerrière et ne peut régler ses problèmes économiques que par les préparatifs de guerre ou des conquêtes. Pourtant, ce n’est manifestement pas le cas du Portugal, ni des diverses dictatures sud-américaines. Il y a aussi l’antisémitisme, qui est censé être une des marques distinctives du fascisme ; mais certains mouvements fascistes ne sont pas antisémites. Les controverses savantes, dont les revues américaines se font l’écho depuis des années, n’ont même pas permis de déterminer si le fascisme est ou non une forme du capitalisme. Pourtant, quand nous appliquons le terme « fascisme » à l’Allemagne, au Japon ou à l’Italie de Mussolini, nous savons à peu près ce que nous entendons par là. C’est en politique intérieure que ce mot a perdu toute trace de signification.
[…]
Comme on le voit, le mot « fascisme » ainsi utilisé est presque totalement dénué de sens. Dans la conversation, bien entendu, on l’emploie de façon encore plus extravagante que par écrit.
[…]
Pourtant, ensevelie sous toute cette confusion, gît bien une certaine signification. […] même ceux qui lancent le mot « fasciste » à tous les vents lui attachent au minimum une signification émotionnelle. Par « fascisme », ils entendent grosso modo quelque chose de cruel, sans scrupules, arrogant, obscurantiste, antilibéral et anti-classe ouvrière. À l’exception du petit noyau des sympathisants fascistes, la quasi-totalité des Anglais accepteraient « brutal » pour synonyme de « fasciste ». C’est approximativement la meilleure définition qu’on puisse donner de ce mot dont on a tant abusé.
{{source|George Orwell, traduit par Frédéric Cotton et Bernard Hoepffner, [old.chouard.org/Europe/Orwell_Qu_est-ce_que_le_fascisme.pdfÀ ma guise, sous la dir. de Sonia Brownell Orwell et Ian Angus] (What is Fascism?), volume III : As I Please, 1943-1945, partie Qu'est-ce que le fascisme?, Tribune, collection « The Collected Essays, Journalism and Letters of George Orwell », Londres, New York, 24 mars 1944 (réimpression 1968), PDF
- On admet généralement par exemple, que le fascisme est, par nature, belliqueux, qu’il se développe dans une atmosphère d’hystérie guerrière et ne peut régler ses problèmes économiques que par les préparatifs de guerre ou des conquêtes. Pourtant, ce n’est manifestement pas le cas du Portugal, ni des diverses dictatures sud-américaines. Il y a aussi l’antisémitisme, qui est censé être une des marques distinctives du fascisme ; mais certains mouvements fascistes ne sont pas antisémites. Les controverses savantes, dont les revues américaines se font l’écho depuis des années, n’ont même pas permis de déterminer si le fascisme est ou non une forme du capitalisme. Pourtant, quand nous appliquons le terme « fascisme » à l’Allemagne, au Japon ou à l’Italie de Mussolini, nous savons à peu près ce que nous entendons par là. C’est en politique intérieure que ce mot a perdu toute trace de signification.