(Anthroponyme) Nom du favori d’Hadrien, empereur romain.
Antinoüs (Musée du Louvre)
Puis, chose surnaturelle, l’assistance vit la tête de don Juan, aussi jeune, aussi belle que celle de l’Antinoüs ; une tête aux cheveux noirs, aux yeux brillants, à la bouche vermeille, et qui s’agitait effroyablement sans pouvoir remuer le squelette auquel elle appartenait.— (Honoré de Balzac, L’Élixir de longue vie, 1831)
[…] et le bellâtre à tête plus ou moins simiesque, bovine, équine, porcine, corvidée ou batracienne, — toute la lyre esthétique ! — exulte devant son miroir, se tient pour la copie la plus parfaite de l’Antinoüs, et se fait a lui-même les yeux doux.— (Auguste Dietrich, 31 décembre 1911, « Préface » de Fragments sur l’histoire de la philosophie, par Arthur Schopenhauer, Paris : Librairie Félix Alcan, 1912, page 12)
C’étaient deux statuettes en zinc doré, représentant l’une un sagittaire antique, l’autre un vague Antinoüs dans une pose avantageuse.— (Jean Ray, Harry Dickson : L’Île de Monsieur Rocamir, 1934)
Cet Antinoüs des faubourgs riait sans cesse, et montrait alors trente-deux dents irréprochables.— (Léonie d’Aunet, Un mariage en province, Hachette, Paris, 1857, page 77)
Vous voulez dire que je ne suis pas un Antinoüs ?… Certainement non et heureusement non, je ne suis pas un Antinoüs.— (Jules Claretie, Colinet, dans La lecture, tome XVII, Paris, 1891, page 51)