-asque
Apparence
:
Étymologie
[modifier le wikicode]- (Date à préciser) Variante de -esque. Référence nécessaire
Suffixe
[modifier le wikicode]-asque \ask\
- Suffixe servant à former des adjectifs, des noms d’habitant (gentilés) et des noms de langues dérivés d’un nom propre géographique (ville, région, pays).
Ou bien encore, ils mimaient, à son passage, l’obscène lettre Z d’un alphabet muet qu’emploient volontiers les Nissards, les Monégasques, les Turbiasques et les Mentonasques.
— (Guillaume Apollinaire, « Trois histoires de châtiments divins : I. Le giton » in L’Hérésiarque et Cie, 1910)
Composés
[modifier le wikicode]- bergamasque, Bergamasque (de Bergame, commune de Lombardie, Italie)
- brigasque, Brigasque (de La Brigue, commune des Alpes-Maritimes, France)
- cômasque, Cômasque (de Côme, commune de Lombardie, Italie)[1]
- crémasque, Crémasque (de Crème[2] ou Crema, commune de Lombardie, Italie)
- ézasque, Ézasque (d’Èze, commune des Alpes-Maritimes, France)
- mentonasque, Mentonasque (de Menton, commune des Alpes-Maritimes, France)
- monégasque, Monégasque (de Monaco, principauté indépendante)
- peillasque, Peillasque (de Peille, commune des Alpes-Maritimes, France)
- pignasque, Pignasque (de Pigna, commune de Ligurie, Italie)
- roquebrunasque, Roquebrunasque (de Roquebrune devenue Roquebrune-Cap-Martin, commune des Alpes-Maritimes, France)
- royasque, Royasque (de la vallée et plus spécialement de la haute vallée de la Roya, fleuve qui prend sa source dans les Alpes-Maritimes (France) et se jette dans la Méditerranée en Italie)
- sanrémasque, Sanrémasque (de San Remo, commune de Ligurie, Italie)
- tendasque, Tendasque (de Tende, commune des Alpes-Maritimes, France)
- triorasque, Triorasque (de Triora, commune de la province d’Imperia, Ligurie, Italie)
- turbiasque, Turbiasque (de La Turbie, commune des Alpes-Maritimes, France)
Pour les gentilés de France, il existe des gentilés en -ascu, variante corse de -asco [3]:
- murascu (de Muro, commune de Haute-Corse)[4]
- muriciascu (de Muriccio ou Moriccio, localité de la commune d’Argiusta-Moriccio, Corse-du-Sud)
Traductions
[modifier le wikicode]Prononciation
[modifier le wikicode]- Somain (France) : écouter « -asque [Prononciation ?] »
Voir aussi
[modifier le wikicode]- L’annexe Rimes en français en /ask/
- -ain
- -ais
- -ien
- -ois
Références
[modifier le wikicode]- ↑ Pierre Larousse (1817-1875), Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, volume 4 (CHEMIN–CONTRAY), 1869, entrée « cômasque » page 669. [1] : facsimilé fourni par Gallica de la page 669 : voir en colonne 1.
- ↑ Auguste Longnon (1844-1911), Les noms de lieu de la France : leur origine, leur signification, leurs transformations : résumé des conférences de toponomastique générale faites à l’École pratique des hautes études, section des sciences historiques et philologiques, publié par Paul Marichal et Léon Mirot, préface de Jacques Chaurand, Éditions Honoré Champion, Paris, 1999, XV pages + 831 pages, 23 cm, ISBN 2-7453-0046-6, « réimpression de l’édition de Paris, 1929 », § 12, page 13 : « [...] un suffixe encore vivant dans la Haute-Italie et dans la région alpestre, où on l’emploie pour la formation d’ethniques tels que bergamasque, crémasque, monégasque, mots italiens francisés qui désignent les habitants de Bergame, de Crème et de Monaco ».
- ↑ Gerhard Rohlfs (1892-1986), Grammatica storica della lingua italiana e dei suoi dialetti en 3 tomes, édition mise à jour en 1969, ISBN 88-06-30650-2, « § 1120 -asco » (tome 3 Sintassi e formazione delle parole, pages 436-437). Page 437 : « Anche nella Corsica, che rientrava indubbiamente nell’area di colonizzazione ligure, troviamo -asco, e non soltanto in toponimi (Aragnasco, Grilasca, Palasca, Popolasca, Venzolasca) ma anche quale suffisso per la formazione di nomi di abitanti, cfr. murascu ‘di Muro’, muriciascu ‘di Muriccio’. »
- ↑ Le site http://www.habitants.fr/ indique pour Muro le gentilé « Muraschi », forme au pluriel.
- « bergamasque », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- « monégasque », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage