trouvailleur
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- (Date à préciser) De trouvailler, avec le suffixe -eur. Attesté en 1911 (voir citation plus bas dans l’article).
Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
trouvailleur | trouvailleurs |
\tʁu.vɑ.jœʁ\ |
trouvailleur \tʁu.vɑ.jœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : trouvailleuse)
- Personne qui fait des trouvailles.
Nul plus que lui n’a su jeter une illumination saisissante sur un mot vulgaire, pris dans son acception la plus vulgaire. II est le grand trouvailleur des expressions et des images.
— (Pierre Lièvre, Notes et réflexions sur l’art poétique, 1911, cité dans The Saturday Review of Politics, Literature, Science and Art, volume 145, J. W. Parker and Son, 1928, page 525)- […] Freud […] trouvailleur génial, opérant avec la tromperie des mots, attaché à repenser en permanence ses concepts, au long d’une expérience relationnelle faite de doutes et d’interrogations.— (Guy-Arthur Rousseau, Faudrait-il se taire ?, 21 avril 2010)
Raphaël Confiant le « trouvailleur ». Et si l’un des écrivains les plus audacieux de la littérature contemporaine se nommait Raphaël Confiant ? La lecture de son nouveau roman, « Adèle et la pacotilleuse », donne toutes les raisons de confirmer ce qu’une œuvre prolixe (près de vingt titres) a depuis longtemps démontré en matière d’inventivité. Trouvaille du sujet, déjà : aller repêcher, au cœur du XIXe siècle, cette historique Madame Bàà qui, de l’île de la Barbade où elle recueille l’errante Adèle Hugo, va la prendre sous sa protection, la « douciner » un peu, puis la ramener en France à son vieux père.
— (Le Point, 8 décembre 2005)Notre époque compte des génies cosmiques, des hurluberlus flambés et des trouvailleurs imparables qui attestent des épatantes ressources de l’imagination humaine.
— (Jean-Jacques Lefrère, Michel Pierssens, Fous littéraires, nouveaux chantiers, Du Lérot, 2003, page 78)
- (Rare) (Péjoratif) Personne qui invente des choses sans intérêt ou quasiment ridicules.
Les inventeurs, dans leur ensemble, ça peut se répartir par marotte […] Les petits trouvailleurs ménagers c’est pas une race très dure […] Mais les tout à fait sinoques, les véritables déchaînés, les trouvailleurs au vitriol viennent presque tous du [mouvement] « Perpétuel ».
— (Louis-Ferdinand Céline, Mort à crédit, Denoël, Paris, 1936, Gallimard-Folio, 1952, page 402)
Traductions
[modifier le wikicode]Prononciation
[modifier le wikicode]- France (Lyon) : écouter « trouvailleur [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « trouvailleur [Prononciation ?] »
Références
[modifier le wikicode]- Christine Sautermeister, Céline vociférant ou l’art de l’injure, Société d’études céliniennes, 2003, page 74 : « Enfin les groupes homéotéleutes et les dérivations néologiques suggèrent des équivalences au point de vue du sens ; ainsi « tailleurs » et « livreurs » font écho à « encombreurs de la Science », « trafiqueurs » et se trouvent englobés finalement dans le néologisme à dérivation négative « trouvailleurs » »