Le trop-plein du tonneau s’est répandu de tous côtés.
Le trop-plein d’une citerne, d’un étang, d’un canal.
Dès que la terre aurait rendu son trop-plein d’eau, il commencerait de bêcher.— (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, chapitre 69, Robert Laffont, 1968)
Ce fut comme un trop-plein qui sortit de mon cœur, et dont il était soulagé au fur et à mesure qu’il se désemplissait.— (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 75)
[…] la maison est encombrée. En vain elle verse chaque jour son trop-plein au tribunal révolutionnaire et à la guillotine. Chaque jour les comités l’emplissent de nouveau.— (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, pages 219-220)
Ce système, du fait de l’hyper-croissance des activités humaines, est entré en phase chaotique et, s’il veut survivre, doit inventer des « bulles » néguentropiques ultradenses pour expulser son trop-plein de tensions.— (Marc Halévy, Où va l’humanité ?, 2021)
Et puisque chez Riverside on lui fait comprendre qu’il faut la mettre en veilleuse, eh bien, c’est sur un autre label, Signal, qu’il déversera son trop-plein de compositions.— (Laurent de Wilde, Monk, 1996, collection Folio, page 162)
Le trop-plein d’émotions contradictoires, le manque de sommeil et la faim, cette course effrénée sur la Voie de l’Illumination, les deux meurtres sanglants, pratiquement sous ses yeux…— (Dan Brown, Anges et démons, 2000, traduit par Daniel Roche, JC Lattès, 2005, page 326)
Tel propriétaire, en une année d’abondance, s’est débarrassé de son trop-plein en donnant à boire aux soldats à deux sous l’heure. Un autre, ayant besoin de ses tonneaux et ne voulant pas jeter son vin dans le ruisseau, a fait mettre un tonneau avec un robinet et un verre sur le passage des soldats ; buvait qui voulait.— (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)