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tour de vieille guerre

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
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(Siècle à préciser) → voir tour, de, vieille et guerre

Locution nominale

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Singulier Pluriel
tour de vieille guerre tours de vieille guerre
\Prononciation ?\

tour de vieille guerre masculin

  1. Stratagème, ruse, adresses, qu'un homme d'expérience, un homme blanchi sous le harnais, plus particulièrement un soldat, un chasseur, un intrigant, ne peut manquer de bien connaître.
    • Mais voici bien une autre fête :
      Le pendu ressuscite ; et, sur ses pieds tombant,
      Attrape les plus paresseuses.
      Nous en savons plus d’un, dit-il en les gobant :
      C’est tour de vieille guerre ; et vos cavernes creuses
      Ne vous sauveront pas, je vous en avertis.
      — (Jean de La Fontaine, Fables, livre III, “Le chat et le vieux rat”)
    • Enfin, décimés par les balles, les trois ou quatre mille hommes que conduisait Dandelot se dispersèrent dans la plaine, et, avec cinq ou six cents seulement, il rejoignit, le lendemain, 8 août, le connétable, auquel il raconta son échec, et qui, après l'avoir écouté en grommelant, jura que puisque les Espagnols le forçaient à se mettre de la partie, il allait leur apprendre un tour de vieille guerre. — (Alexandre Dumas, Le page du duc de Savoie, tome IInd, deuxième partie, chapitre XIII ; Calmann-Lévy éditeurs, Paris, 1954, p. 13)
    • Mais le rusé empereur n'était pas homme à se laisser prendre à ce tour de vieille guerre. Il battit Blücher à Champaubert, à Montmirail, à Château-Thierry, à Vieux-Champs. — (Henri Batiffol, Causes et remèdes de nos désastres, “Origine et progrès de la puissance prussienne” ; Édouard Privat libraire-éditeur, Toulouse, 1871, p. 23)
    • Retournez à ses soupers, cessez de lui faire aucun reproche, n'en dites plus aucun mal ; et si elle continue à chercher à vous nuire, je me charge, moi, de lui jouer quelque tour de vieille guerre. — (Mme de Staël, Delphine, deuxième partie, lettre XXXVI ; Garnier Frères libraires-éditeurs, Paris, 1869, p. 209)
    • D'ailleurs, qui sait si ma ruse ne va pas arranger les choses ? C’est un tour de vieille guerre. J’en ai plus d’un dans mon sac ... — (Michel Zévaco, Les Pardaillan : L'épopée d'amour, chap. IV ; Le livre populaire — Arthème Fayard éditeur, Paris, 1907, p. 47)
    • À son aspect, le curieux canard
      Hésite à fuir : soudain la meurtrière,
      En détonant, l'avertit, mais trop tard,
      Que ce qu'il voit est tour de vieille guerre.
      — (Louis de Chevigné, La chasse et La pêche, suivies de poésies diverses, La chasse, chant premier ; Firmin-Didot frères, Paris, 1836, p. 23)