Les rideaux de damas rouge à grandes fleurs, relevés par des torsades d’or, laissaient voir la morte couchée tout de son long et les mains jointes sur la poitrine.— (Théophile Gautier, La Morte amoureuse, 1839)
Cavalerie, ma mie, à vous de donner l’exemple. Quittez vos vieilles fanfreluches, soutaches, brandebourgs ou plastrons ; pelisses engonçantes, habits vestes étranglant la taille ; tresses et torsades gênant les mouvements. Renoncez à ces couleurs éclatantes, cibles niaisement glorieuses, devant le tir certain des armes d’aujourd’hui.— (Émile-Marcelin-Isidore Planat dit « Marcelin », « Vieux Uniformes », in La Vie parisienne : magazine mensuel artistique et littéraire, 19 décembre 1868)
Déposer la torsade dans un moule à cake beurré.— (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 26 septembre 2022, page 10)
Quand Miette riait, renversant la tête en arrière et la penchant mollement sur son épaule droite, elle ressemblait à la Bacchante antique, avec sa gorge gonflée de gaieté sonore, ses joues arrondies comme celles d’un enfant, ses larges dents blanches, ses torsades de cheveux crépus que les éclats de sa joie agitaient sur sa nuque, ainsi qu’une couronne de pampres.— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, pages 16-17)
Ses cheveux tombaient en torsade sur sa nuque et j’ai été saisie par le rayonnement de son sourire, lié pour moi d’une manière mystérieuse à cette chambre dont elle sortait.— (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, pages 47-48)
Zaman Hadj, lui, éleva dévotement les mains jusqu’à son turban vert et dégagea de ses torsades un long porte-monnaie fait de robuste soie sauvage.— (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
En cachette de son époux, elle réunissait ses enfants pour leur faire admirer les plus purs poètes romantiques qu’elle découvrait avec eux. Dans le salon coulaient des torsades de vers éplorés, et il y avait des jours où tout le monde pleurait, sauf Lucienne qui n’y voyait pas raison.— (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 30)