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surérogatoire

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(fin XVIe siècle) Du latin scolastique supererogatorius. Le sens de « superflu, supplémentaire » apparaît en 1793.
Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
surérogatoire surérogatoires
\sy.ʁe.ʁɔ.ɡa.twaʁ\

surérogatoire \sy.ʁe.ʁɔ.ɡa.twaʁ\ masculin et féminin identiques

  1. (Religion) Qui est fait en surérogation, qui va au-delà de ce que l’on est obligé de faire.
    • Œuvre surérogatoire.
  2. (Par extension) Superflu, au-delà de ce qui est nécessaire.
    • D’autres fois, en bon général d’armée qui sait prévenir les feintes de l’ennemi, il se tenait à l’arrière-garde, car le péril pouvait aussi bien venir de ce côté. Mais ces précautions furent inutiles et surérogatoires. — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
    • Plus encore que de la nécessité, la construction du réel a besoin de la preuve de cette nécessité : ce n’est pas seulement à une nécessité qui viendrait d’une réalité que la construction du réel peut se confier, il faut que la pensée constructive reconnaisse sa propre nécessité. Par contrecoup, l’assurance de la construction par une réalité toute faite ne peut et ne doit être que surérogatoire. — (Gaston Bachelard, La valeur inductive de la relativité, Paris, Librairie philosophique J. Vrin, 1929, chapitre VIII, page 246)
    • Jacques en avait envoyé un flacon à des Cigales qui s’en était déclaré vraiment oui vraiment fort satisfait, il trouvait même dans l’absorption de ce produit un excitant surérogatoire et majeur à son inspiration parfois ralentie par la douleur des jours. — (Raymond Queneau, Loin de Rueil, Gallimard, 1944, Édition Folio, 2003, page 94)
    • Car dans le moment où Mespech s’enrichit d’une servante surérogatoire, il s’appauvrit de vos deux fils cadets, que vous pensez à jeter dehors sans merci […] — (Robert Merle, Fortune de France, X, 1977)
    • Elle fit la prière du soir, y ajouta des prières surérogatoires puis s’assit dans son lit pour lire le Coran jusqu’à ce que le sommeil l’emporte. — (Alaa el Aswamy, L’immeuble Yacoubian (dans la traduction de Gilles Gauthier), éditions Actes Sud, collection « Bleu », 2005, page 236)

Références

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