Aller au contenu

sataner

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Déformation probable de l’argot satonner (de même sens) issu de l’argotique saton (« coup de pied »)[1], ellipse probable de coup de saton. En ancien français, saton veut dire « gourdin, bâton », comme son homologue helvétique chaton[2].

sataner \sa.ta.ne\ 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Argot) Frapper violemment.
    • Peut-être la valeur de la taule… voir s’ils pouvaient pas me nuire… me faire faire un tour dans la cave… me sataner la gueule… — (Randal Lemoine, Monsieur Gontran, avril 1960-avril 1962, pages 243 et 290, 1968, Julliard)
    • Ayant été satané à longueur de journée, pour un oui ou pour un non, toute envie de battre au naïf, ou au discret, semblait avoir quitté Robert. — (Albert Simonin, Grisbi or not grisbi, Série noire, 1954, page 130)
    • Le Dabe qui avait dû se sataner un peu partout dans le monde, l’a cueilli, sur une feinte de tête, d’un formidable coup de latte dans le buffet, et ça a été tout de suite la mêlée. — (Albert Simonin, Le cave se rebiffe, Série noire, 1954, page 232)
    • Toute moulue encore des jetons que le grand lui a filés, elle compare. Comme un vrai voyou, il l’a satanée, ce grand hotu chéri, et le Mexicain, qui correctionnait fort pourtant, n'aurait pu mieux faire. — (Albert Simonin, Chronique de la vie d'un demi-sel : Le Hotu, première époque, Paris : Gallimard, 1973, chap. 3)

Prononciation

[modifier le wikicode]




Modifier la liste d’anagrammes

Références

[modifier le wikicode]
  • [1] : Antoine Berlin, Le français vagabond - dictionnaire d’argot-français, français-argot, page 128, 1983
  • [2] : Jean Humbert, Nouveau glossaire génevois, page 93, 1852, Jullien frères
  • reverso.net, Synapse 2007
  • Alphonse Boudard, Luc Etienne, La méthode à Mimile, page 43, 1970, La Jeune Parque.
  • Jean-Paul Brunet, Dictionnaire de la police et de la Pègre, page 243, 2000.