sarteur

Voir aussi : Sarteur

Français

(XIII^e siècle) Le trouvère Adenet le Roi, qui était wallon, utilise le mot dans Li Roumans de Berte aus grans piés (§. CVII):

N'a entour la forest remés home vivant,
Chevaliers ne bourgeois, vilains ne païsant,
Sarteurs ne charbonniers, ne vilains ahanant

Mot dérivé de sarter, avec le suffixe -eur

Singulier	Pluriel
sarteur	sarteurs
\saʁ.tœʁ\

sarteur \saʁ.tœʁ\ masculin — Note : L'existence du féminin n'est pas avéré.

(Désuet) (Ardennes) Celui qui sarte, qui essarte.
- Le sartage a pour objet la culture des céréales pendant l'année qui suit l'exploitation de chaque coupe. […]. On laisse sur le parterre des coupes en exploitation les brindilles, ramilles ou menues branches qui n'atteignent pas une dimension déterminée; les sarteurs doivent les brûler sur place. — (« Les Ardennes », dans Le Magasin pittoresque, publié par Édouard Charton, 41^e année, septembre 1873, Paris, p. 308)
- Il y en a où l'autorité, qui est leur tutrice, ne devrait pas hésiter à prendre l'initiative de cette réforme: […] ; c'est surtout celle de Fumay, qui vend ses sarts en adjudication publique et où l'on trouve à peine un sarteur sur quatre-vingt-dix habitants. — (M. Cornebois, « Mémoire sur le sartage dans l'arrondissement de Rocroi », dans les Mémoires publiés par la Société d'agriculture de France, tome 126, Paris : à la Société & chez J. Tremblay, 1881, p. 638)
- Laboureurs des Crêtes ou du Vallage, sarteurs d’Ardenne, coupeurs de foin des censes de Thiérache, tous disposaient de mille et une façons de prédire le temps, la pluie surtout, si gênante pour les travaux, si redoutable dans nos pays par sa durée. — (Henri Manceau, « En marge des bulletins météorologiques », dans Le Rimbaldien, cahier n° 2, Charleville : Groupe artistique Arthur Rimbaud, hiver 1945-1946, p. 21)