rigaudonner
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- (Date à préciser) Verbe créé par Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais [1] en 1775 à partir de rigaudon avec la désinence -er.
Verbe
[modifier le wikicode]rigaudonner \ʁi.ɡɔ.dɔ.ne\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Très rare) Danser le rigaudon, s’ébattre joyeusement.
- Pars donc, et que ce soir, Nelson, ne t’en déplaise,
Avec ta femme ici rigaudonne à son aise. — (J.-B. Avisse, La Ruse d’aveugle, scène 19, dans Œuvres d’Avisse, aveugle, Desenne, 1803, p. 139) Toutes les classes de la société sont galvanisées par la Dansomanie ; on rigaudonne jusque dans les greniers misérables des faubourgs ; plusieurs bals champêtres se sont établis dans les caves de restaurateurs, dans les sous-sols de boutiquiers.
— (Octave Uzanne, La Française du siècle : modes, mœurs, usages, A. Quantin, 1886, pages 15-16)
- Pars donc, et que ce soir, Nelson, ne t’en déplaise,
Traductions
[modifier le wikicode]Prononciation
[modifier le wikicode]- France (Lyon) : écouter « rigaudonner [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « rigaudonner [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « rigaudonner [Prononciation ?] »
Références
[modifier le wikicode]- « rigaudonner », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- [1] Complément du Dictionnaire de l’Académie française, Firmin-Didot, Paris, 1881, page 1054.
Le texte de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais est le suivant : « L’air a beau recommencer, rigaudonner, se répéter, se radoter, il ne se répète point, lui ! tout en déployant les mâles beautés d’un corps souple et puissant, il peint les mouvements violents dont son âme est agitée : il vous lance un regard passionné que ses bras mollement ouverts rendent plus expressif : et, comme s’il se lassait bientôt de vous plaire, il se relève avec dédain, se dérobe à l’œil qui le suit, et la passion la plus fougueuse semble alors naître et sortir de la plus douce ivresse ; impétueux, turbulent, il exprimé une colère si bouillante et si vraie, qu’il m’arrache à mon siége et me fait froncer le sourcil. » — (« Lettre modérée sur la chute et la critique du Barbier de Séville : l’auteur, vêtu modestement et courbé, présentant sa pièce au lecteur » dans Le Barbier de Séville, ou la Précaution inutile, Ruault, Paris, 1775, pages 44-45)