(nom 2)(XXe siècle) De rastafari du nom de naissance, ras (« tête » en amharique mais aussi « leader, seigneur ») Tafari (« celui qui est craint »), d’Hailé Sélassié, dernier empereur d’Éthiopie, considéré par la plupart des Rastas comme le Messie, en raison de son ascendance qui, selon la tradition chrétienne orthodoxe éthiopienne, remonterait jusqu’aux rois Salomon et David.
Le nom de la coiffure est un abus de langage Référence nécessaire dû au fait que beaucoup de rastafariens ne se coupent ni la barbe ni les cheveux, respectant ainsi le vœu de Naziréat.
Rien de rasta, rien de ces portugaises bariolées comme des perroquets.— (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
À ce point de vue le personnel se divisait en deux catégories : d’une part ceux qui faisaient des différences entre les clients, plus sensibles au pourboire raisonnable d’un vieux noble (d’ailleurs en mesure de leur éviter 28 jours en les recommandant au général de Beautreillis) qu’aux largesses inconsidérées d’un rasta qui décelait par là même un manque d’usage que, seulement devant lui, on appelait de la bonté.— (Marcel Proust, Sodome et Gomorrhe, 1921)
Le saxophone lui fait de l’œil : « Espèce de rasta… si tu crois… » Elle a envie de pleurer.— (Antoine de Saint-Exupéry, Manon, danseuse, 1925)
Chacun de ces renvois fut annulé, car je réussissais toujours à reconquérir le directeur – un Alsacien chauvin à longue moustache de tzigane dont ma mère disait qu’il avait l’air d’un « rasta ».— (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, réédition Folio, page 81)
(Religion) Membre du mouvement rastafari qui considère Haïlé Sélassié comme un nouveau messie.
Haïlé Sélassié lui-même n’a jamais reconnu le culte envers sa personne, bien qu’il ait montré sa reconnaissance envers les rastas en effectuant des donations de terre en Éthiopie, puis en effectuant un voyage mémorable en Jamaïque en 1966.
Mèche de cheveuxemmêlée qui se forme quand les cheveux sont laissés à pousser naturellement, sans l’utilisation de brosse ou peigne durant une longue période.
Nec mirum si unaquaeque gens certa viarum spatia suis appellet nominibus, cum et Latini mille passus vocent, et Galli leucas, et Persae parasangas, et rastas universa Germania, atque in singulis nominibus diversa mensura sit.— (Hieronymus, Commentaria in Ioelem, caput III)