(Habillement) Se dit d’un vêtement dont l’assemblage et la fixation des manches est en forme deraglan.
Un pull sombre, à col officier et manches raglan, donne un effet austère et plat de soutane.— (Annie Ernaux, Mémoire de fille, Gallimard, 2016, page 19)
Cet homme porte un raglan (sens moderne, manteau à manches raglan).
(Habillement). Au XIXe, manteau à pèlerine qui abritait bien du froid et des intempéries et qui fut à la mode du temps de lord Raglan (1788-1855). Aujourd’hui, manteau à manches droites (appelées manches raglan) qui remontent jusqu'à l’encolure. La forme actuelle ne rappelle en rien sa forme primitive.[1]
Mony qui était enveloppé dans un ample raglan, saisit la main de Cornabœuf et, la faisant passer par la fente qui se trouve à la poche de ce vêtement commode, l’amena à sa braguette.— (Guillaume Apollinaire, Les Onze Mille Verges, chapitre IV)
J’ai été poursuivi, vers Haymarket, par la silhouette de Wilde, dandy en « raglan flottant », comme Brummel, en frac noir d’un drap hautain et souple, dont il citait le prix avec une extase ostentatoire, étant snob et au-delà.— (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 497)
J’eus aussi mes folies : un complet-veston de bonne coupe d’une valeur de cinq cents francs, un raglan en ratine grise de même valeur, des chaussures basses acajou, à la mode, alors qu’avant 14 cette teinte pour les bottines à boutons n’était appréciée que par les « gommeux » et les « rastaquouères ».— (Édouard Bled, J’avais un an en 1900, Fayard, 1987, Le Livre de Poche, page 250)