proie
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
proie | proies |
\pʁwa\ |
proie \pʁwa\ féminin
- (Zoologie) Animal vivant qu’un animal carnassier ravit pour le manger.
Tout vit de proie. La nature va se dévorant elle même […]
— (Jules Michelet, L’insecte, 5e édition, L. Hachette et Cie, Paris, 1863, page 209 → lire en ligne)A de grandes altitudes planaient les frégates et les phaétons, qui tombaient souvent avec une rapidité vertigineuse pour arracher en l'air leur proie aux oiseaux de mer plongeurs.
— (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)Cet animal s'oriente dans l’espace par écholocation : il émet des sons de très haute fréquence et utilise l’écho renvoyé par les obstacles ou les proies pour les localiser.
— (Olivier Raurich, Science, méditation et pleine conscience, Chêne-Bourg : Jouvence Éditions, 2017)Le loup emporta sa proie dans le bois.
- (Sens figuré) Ce dont on s’empare pour s’en nourrir.
À ces mots le corbeau ne se sent pas de joie ;
— (Jean de la Fontaine, Le Corbeau et le Renard (1668) dans Fables de Jean de La Fontaine, Bernardin-Béchet, Paris, 1874, pages 30-31)
Et, pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.Vérifiez que les liens et les descriptions de catégorie décrivent explicitement ce que les utilisateurs trouveront au bout du chemin. Face à plusieurs options de navigation, il vaut mieux qu’ils puissent clairement identifier le chemin vers leur proie et voir que les autres sont exempts de biens comestibles.
— (Jakob Nielsen, Hoa Loranger, Site Web : priorité à la simplicité, Pearson, 2008, tableau de la page 53)
- Butin fait à la guerre, et généralement, toute chose dont on s’empare avec violence, avec une sorte de rapacité.
[…] videz vos poches, maîtres coquins, et rendez à ces dames ce que vous leur avez enlevé. Sans hésiter les voleurs débâillonnèrent la duègne, et restituèrent la riche proie qu’un instant ils avaient cru pouvoir s’approprier.
— (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)Aussi rien n'est-il plus naturel que de voir des policiers […] prendre, pour ne pas effaroucher leur proie, l'apparence des gars qu'ils ont la mission d'appréhender.
— (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Sens figuré) Personne qui a beaucoup à souffrir des passions des autres ou de sa propre passion.
Être en proie à l’avidité, à la cupidité des usuriers.
Il est en proie à la rapacité de son entourage.
Cet honnête homme a été la proie des aigrefins.
Il est en proie à la calomnie, à la médisance.
Dénué de tous ses appuis, il demeura, il resta en proie à la vengeance.
Il est en proie à ses passions, à sa douleur, à la tristesse.
J’avais reculé pour m’adosser au tronc de l’épineux. Ce n’était point lâcheté, j’en suis certain ; si j’en avais été la proie, je n’aurais aucun scrupule à le dire.
— (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
- Action d'être soumis au ravage ou à la destruction.
A la suite du terrible massacre des juifs de la péninsule ibérique, en 1391, le Call de Perpignan fut envahi, en 1392, et devint la proie du meurtre et du pillage.
— (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937, page 129)Paul tourna la tête vers Notre-Dame en proie aux flammes. Le spectacle était effroyable et fascinant à la fois : mille ans de foi, d’art et d’histoire se consumaient sous les yeux de la foule rassemblée sur le parvis.
— (François Dubreil, Le Linceul, Pierre Téqui, 2020)
Notes
[modifier le wikicode]Antonymes
[modifier le wikicode]Dérivés
[modifier le wikicode]Traductions
[modifier le wikicode]Ce que les animaux carnassiers ravissent pour le manger (1)
- Allemand : Beutetier (de) neutre, Beute (de) féminin
- Anglais : prey (en), quarry (en)
- Breton : preizh (br) masculin
- Indonésien : mangsa (id)
- Italien : preda (it) féminin
- Norvégien (bokmål) : bytte (no) neutre
- Occitan : presa (oc), preda (oc), pilha (oc)
- Polonais : ofiara (pl), zdobycz (pl)
- Portugais : presa (pt) féminin
- Same du Nord : bivdu (*), fitnet (*), bivddáhas (*)
(Sens figuré) Personne qui a beaucoup à souffrir des passions des autres ou de sa propre passion. (3)
Traductions à trier
[modifier le wikicode]- Catalan : presa (ca) féminin
- Danois : bytte (da)
- Espagnol : presa (es), botín (es)
- Espéranto : predo (eo), kaptaĵo (eo)
- Féroïen : rán (fo), fongur (fo), herfongur (fo)
- Finnois : saalis (fi)
- Frison : proai (fy)
- Hébreu ancien : טֶרֶף (*) masculin
- Ido : kaptajo (io)
- Latin : praeda (la) ; captura (la)
- Néerlandais : buit (nl), prooi (nl), buit (nl), prooi (nl), vangst (nl)
- Occitan : presa (oc)
- Roumain : pradă (ro)
- Suédois : fångst (sv), kap (sv)
Prononciation
[modifier le wikicode]- France : écouter « proie [pʁwa] »
- Suisse (canton du Valais) : écouter « proie [Prononciation ?] »
- Cornimont (France) : écouter « proie [Prononciation ?] »
- Vendée (France) : écouter « proie [Prononciation ?] »
Anagrammes
[modifier le wikicode]Voir aussi
[modifier le wikicode]- proie sur le Dico des Ados