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professrice

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

(fin XIXe siècle) De professeur, la construction de la finale suit la logique du masculin -eur donnant -rice, comme dans le doublet acteur / actrice.

Singulier Pluriel
professrice professrices
\pʁɔ.fɛs.ʁis\

professrice \pʁɔ.fɛs.ʁis\ féminin (pour un homme, on dit : professeur)

  1. (Extrêmement rare) Enseignante, femme qui professe, qui enseigne une science ou un art.
    • J’apprends donc l’allemand, non pour mon bonheur, mais pour celui de Jacques qui m’appelle sa professrice. M. Courvel ne lui donne qu’un quart d’heure de leçon et c’est moi qui absorbe les trois autres. — (George du Devens, « Lolita », dans Revue canadienne, mai 1897 [texte intégral])
    • Je n’entrerai pas dans la querelle des genres : une institutrice, « la maîtresse » est bien un cadre moyen, une inspectrice ou une directrice, un cadre supérieur. Mais professrice est imprononçable, et depuis belle lurette l’on dit le ou la prof ! Quant à la Présidente, cela se dirait pour peu que certaines femmes renoncent à l’habitude monarchique d’emprunter les titres de leur mari : la femme du Préfet, du Général, du Maire n’a jamais été ni une préfète, ni une générale, ni une mairesse, mais une « particulière ». — (Roger Quilliot, « Sur le pavois, ou, La recherche de l’équilibre », dans Revue politique et parlementaire, 1985, page 271)
    • Cela dit, revenons à « la professeur » et faisons le compte des avantages et inconvénients des féminins proposés :
      • *
      professrice : phonétiquement impossible ;
      • *
      professeuse : sociologiquement impossible ;
      • *
      professiste, *professère, *professoresse, *professante ou autres : difficile linguistiquement mais possible ;
      professeure : possible aussi. Avantages : à l’oral les deux formes se ressemblent ; la série existe un petit peu, grâce à d’anciens comparatifs : la prieure, la supérieure, une mineure, une inférieure ; d’autres langues romanes utilisent ce procédé (avec finale en a), ainsi que le franco-québécois ; c’est d’ailleurs la solution que recommande le décret Roudy.
      — (Maurice Tournier, Propos d’étymologie sociale, volume 3 : Des sources du sens, ENS Éditions, 2001, page 111)

En France, l’usage tend à privilégier la forme épicène un/une professeur, mais la forme professeure est aussi utilisée, ainsi que professeuse.

Enseignante (1) :

Quasi-synonymes

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→ voir professeuse

Prononciation

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