poussier
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- (Siècle à préciser) Masculin de poussière.
Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
poussier | poussiers |
\pu.sje\ |
poussier \pu.sje\ masculin
- (Industrie minière) Poussière, résidu de charbon, à l’origine d’explosions meurtrières dans les mines (les « coups de poussier » ou « coups de poussière »).
Aussi bien, à force de parler, j’ai comme du poussier dans la gargoine.
— (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)On peut désinfecter les fosses d’aisances en y projetant du poussier de charbon de bois qui absorbe les gaz nuisibles.
— (Berthe Bussard et Hélène Dubois, Leçons élémentaires de chimie, page 47, Belin frères, Paris, 1897)La proportion nécessaire pour empêcher le gonflement dépend de la nature de la houille, du degré de finesse du poussier, du degré de finesse de l’infusible, de la densité apparente du mélange et de la loi de chauffage.
— (La Vie technique et industrielle, 1926, volume 8, page 237)Tout le fin poussier empoisonné de ces passages et de ces recoins, qui d’habitude s’était posé sur moi comme avec des mains d’étrangleur, le souffle vivant de ma respiration l’éloignait aujourd’hui de ma bouche.
— (Gustav Meyrink, Le Golem, 1915 ; traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre, 2003, page 115)« Nous avons pris la petite porte des Charbonnages pour celle de la scierie, expliqua Tatave tout confus. Total : Bonbon s'est étalé dans une fosse à poussier et j'ai dû le sortir de là. »
— (Paul Berna, Le cheval sans tête, 1955, réédition Le Livre de Poche, 1980, page 103)
- (Militaire) (Désuet) Poudre d’artillerie finement tamisée.
À un coup, je lâche mon fusil, tellement le souffle d’une explosion m’a brûlé les mains. Je le ramasse en chancelant et repars tête baissée dans la tempête à lueurs fauves, dans la pluie écrasante des laves, cinglé par des jets de poussier et de suie.
— (Henri Barbusse, Le Feu, Flammarion, 1916, chapitre XX, page 267)
- (Populaire) (Désuet) Lit malpropre, misérable ; taudis.
Est-ce que la paillasse ne suffisait pas ? Même la toile était allée rejoindre celle du matelas ; ils avaient ainsi achevé de manger le dodo, en se donnant une indigestion de pain, après une fringale de vingt-quatre heures. On poussait la paille d’un coup de balai, le poussier était toujours retourné, et ça n’était pas plus sale qu’autre chose.
— (Émile Zola, L’Assommoir, Charpentier, 1877, chapitre XII, page 506)
- (Argot) (Désuet) Argent.
- Quoi, qui vous met tant en colère ?
Des gnilles ! Vla ce qui faut faire,
Faut les solir cheux l’Tapissier,
Hé puis partager le poussier.
Note : « solir » : vendre.
— (Jean-Joseph Vadé, La pipe cassée, Poëme Epi-tragi-poissardi-héroï-comique, 1760)
- Quoi, qui vous met tant en colère ?
- Poussière provenant du battage des grains.
Ah ! le blé à Marigrate et vingt tarares à vous pouffer du poussier dans la figure ; [...]
— (Jean Giono, Un de Baumugnes, Grasset, 1929)
Notes
[modifier le wikicode]- Le poussier de charbon est la dénomination granulaire des particules de charbon comprises entre 0 et 1 mm (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 20).
Variantes
[modifier le wikicode]Lit malpropre :
Dérivés
[modifier le wikicode]- coup de poussier
- poussier de motte (tabac à priser, argotique, désuet)
Traductions
[modifier le wikicode]Prononciation
[modifier le wikicode]- France (Lyon) : écouter « poussier [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « poussier [Prononciation ?] »
Anagrammes
[modifier le wikicode]→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
[modifier le wikicode]- poussier sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
[modifier le wikicode]- « poussier », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- « Poussier » dans le Bob
Nom commun
[modifier le wikicode]poussier *\Prononciation ?\ masculin
- Variante de poucier.
Références
[modifier le wikicode]- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage (poucier)