porter aux nues
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]Locution verbale
[modifier le wikicode]porter aux nues \pɔʁ.te(.ʁ‿)o ny\ transitif (se conjugue → voir la conjugaison de porter)
- Louer excessivement quelqu’un ou quelque chose ; manifester un grand enthousiasme pour quelqu’un ou quelque chose ; admirer quelqu’un ou quelque chose ; attribuer des mérites excessifs à quelqu’un ou quelque chose ; surestimer quelqu’un ou quelque chose ; encenser excessivement quelqu’un ou quelque chose ; attribuer des mérites excessifs à quelqu’un ou quelque chose.
[…] : quant aux ecclésiastiques, pour peu qu’ils fussent jansénistes, (ce qui était, pour la plupart, le maximum de la raison), il était naturel qu’ils portassent aux nues l’antagoniste de Boniface VIII, et le héros des libertés gallicanes.
— (Philippe-Antoine Grouvelle, Mémoires historiques sur les Templiers, Paris : chez F. Buisson, an XIII (1805), page 144)En vain je portai aux nues la qualité de leur lait, en vain j’assurai que je n’en avais bu de meilleur, mes éloges ne me valurent aucun répit, et je dus me gorger de lait […].
— (« Voyage en Arabie et le long des côtes de la Mer rouge », par le lieutenant J. B. Wellsted, dans L’Écho du Monde Savant, journal analytique des nouvelles et des cours scientifiques, no 430 du mercredi 17 avril 1839, page 248)Le livre de Necker, que les ennemis de Turgot portèrent aux nues, fut une manœuvre politique qui n’honore pas le célèbre ministre, car il est plein de sophismes communistes ; […].
— (Joseph Garnier, « Physiocrates », dans le Dictionnaire de l’économie politique, publié sous la direction de MM. Charles Coquelin et Gilbert Guillaumin , 2e édition, tome 2 (J-Z), Paris : chez Guillaumin & Cie & chez L. Hachette & Cie, 1854, page 368)La jeune épouse avait montré tant de qualités, tant d’amour de son foyer et tant de soumission que sa belle-famille lui avait pardonné, peu à peu, de n’être que ce qu’elle était et la portait aux nues depuis qu’elle avait mis au monde un héritier de leur nom.
— (Louise de Vilmorin, Madame de, Gallimard, 1951, réédition Folio, page 35)Au début de cette même année, un énorme charivari avait accueilli la pièce d’un tout jeune auteur. Paris en bruissait encore et il n’était pas de jour sans qu’on en dît pis que pendre ou la portât aux nues : Hernani, d’un certain Hugo.
— (Patrick Tudoret, Juliette, Éditions Tallandier, 2020)
Prononciation
[modifier le wikicode]- France (Lyon) : écouter « porter aux nues [Prononciation ?] »