piaillement
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
piaillement | piaillements |
\pjɑj.mɑ̃\ |
piaillement \pjɑj.mɑ̃\ masculin
- Action de piailler : cri aigu, cri d’oiseau.
Pousser des piaillements.
D’instant en instant, de grands vols d’étourneaux s’abattaient de tous les coins du ciel assombri. Ils tournoyaient à la cime des roseaux d’un vol oblique, hésitant, oscillant régulièrement comme un balancier. Ils cherchaient une place pour se poser et passer la nuit, et quand ils l’avaient trouvée, tous descendaient à la fois et les profondeurs de l’étang s’animaient soudain de leur piaillement confus, de leurs voix jacassantes.
— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
- (Sens figuré) Bruit qui rappelle ce cri.
Annabel et le Jésuite restèrent auprès du pasteur, ainsi que Rose qui disait, avec des piaillements étouffés, ses prières sur un chapelet d’amarante mauve.
— (Pierre Benoit, Le lac salé, Albin Michel, 1921, réédition Le Livre de Poche, page 92)La fumée, les rires, le piaillement des gosses que les mères n’avaient pas mis au lit pour boire encore un verre et se gaver de reflets d’agités, de voix caverneuses et de grossières batteries, la laitance de l’écran de télévision et les relents beurrés fades truffés d’aigreurs de la salle d’hôte, je traverse tout cela, l’entassement et le suif, pour retrouver le vent, la nuit et la mer.
— (Daniel Boulanger, Le jardin d'Armide, 1969, réédition Le Livre de Poche, 1980, page 45)Au troisième essai, la porte s’entrebâilla avec un piaillement.
— (Jypé Carraud, Tim-Tim-Bois-Sec, éditions Payot et Rivages, 1996, collection Rivages/Mystère, page 21)Ce souvenir humiliant lui revint quand au commissariat de bord on le confia à un steward qui s’était emparé de son bagage pour le conduire à l’étage supérieur tandis qu’au bureau voisin se pressait en désordre dans les piaillements, les injures, les coups de coude, les pieds écrasés, la faune des émigrants : jeunes hassidim en redingotes et chapeaux de feutre noir, visages mangés par des barbes roussâtres, papillotes en bataille ; Italiens plus bruyants et rigolards que tous les autres ; réfugiés d’Europe centrale aux visages gris, aux yeux brillants d’anxiété, taciturnes, pressés de mettre un océan et l’enfer.
— (Michel Déon, La cour des grands, Gallimard, 1996, page 12)
Traductions
[modifier le wikicode]Prononciation
[modifier le wikicode]- France (Nancy) : écouter « piaillement [Prononciation ?] »